💥 En 2025, les pertes liées aux arnaques financières de type Ponzi atteignent des sommets inquiétants au Cameroun. Derrière ces promesses de rendements “magiques”, se cachent des systèmes qui ruinent des familles et sapent la confiance dans les institutions financières.
Selon la spécialiste Dr. Fah Noushi Mono, ces escroqueries ne détruisent pas seulement les portefeuilles, mais ralentissent aussi le développement économique national.
Comment ces fraudes digitales continuent-elles à prospérer malgré les avertissements répétés ?
Des rendements irréalistes, un piège bien huilé
Les systèmes Ponzi se présentent comme des opportunités d’investissement lucratives, promettant entre 20 % et 50 % de gains mensuels, un niveau que “même les banques ou microfinances légales ne peuvent garantir”, rappelle Dr. Fah Noushi.
Leur fonctionnement repose sur un schéma simple : l’argent des nouveaux adhérents sert à payer les anciens, jusqu’à l’effondrement inévitable du système.
Au Cameroun, ces arnaques se propagent à grande vitesse grâce aux réseaux sociaux : Facebook, WhatsApp, TikTok, Telegram, voire même dans les églises ou réunions communautaires, où la confiance locale est instrumentalisée.
« Ces gens exploitent la misère et l’espoir des familles, en faisant miroiter des revenus faciles dans un contexte économique difficile », déplore-t-elle.
Un poison pour l’économie nationale
Les conséquences vont bien au-delà des pertes individuelles.
D’après Dr. Fah Noushi, « lorsque les gens perdent foi dans les placements légitimes, cela freine l’investissement productif et empêche la mobilisation du capital pour les vrais projets ».
Ces arnaques, souvent importées via des applications étrangères, provoquent des tensions sociales et familiales, notamment lorsque les victimes s’accusent mutuellement.
Le ministère des Finances (MINFI) et la Commission bancaire d’Afrique centrale (COBAC) ont déjà émis plusieurs alertes, mais la régulation peine à suivre la créativité des escrocs.
En 2022, une plateforme similaire à Cloud Boost aurait fait perdre près de 28 milliards FCFA à des Camerounais, y compris des salariés du secteur privé et public.
« Cette hémorragie financière ralentit la croissance, car les fonds détournés ne sont jamais réinjectés dans l’économie réelle », ajoute-t-elle.
L’appel à la prudence : investir, oui, mais intelligemment
Pour éviter de nouvelles catastrophes, Dr. Fah Noushi conseille la vérification préalable de tout placement auprès du MINFI ou de la COBAC, et rappelle une règle d’or :
« Ne jamais investir l’argent qu’on ne peut pas se permettre de perdre. »
Elle recommande aux Camerounais d’opter pour des projets tangibles comme l’agriculture, la location immobilière ou encore les coopératives agréées.
Selon elle, “les revenus passifs sûrs existent, mais ils demandent de la patience et une vraie stratégie financière”.
Les arnaques Ponzi prospèrent sur le désespoir et l’illusion du gain rapide.
Face à ce fléau, la sensibilisation et la rigueur financière deviennent des armes essentielles.
L’argent facile attire toujours, mais au Cameroun comme ailleurs, le vrai profit reste celui qui dure.
Alors, les Camerounais apprendront-ils enfin à reconnaître une arnaque avant qu’il ne soit trop tard ?
