Cameroun Ambazonia 3e BIR : selon une note sécuritaire consultée par 237online, des embuscades synchronisées menées le 17 août 2025 à Kumbo et Ndop (villages de Mambim, Wassi, Keban, Noï) ont visé des poches armées pour sécuriser la rentrée scolaire. Chiffres, cibles, matériel saisi : le point précis. Et surtout, la question qui grince — est-ce que ça suffit vraiment ?
Ambazonia : 3e BIR à Kumbo et Ndop, bilan détaillé
Les opérations, décrites comme « préemptives », ont combiné infiltration, neutralisation puis ratissage. Bilan provisoire : trois combattants abattus, dont le pseudo-commandant Mohamed, un mission commandant du pseudo-général “Talk and Do”, et le pseudo-commandant Katakis.
Un officier résume : « On a ciblé des axes proches des écoles. L’idée, c’est que les enfants rentrent en classe sans entendre les rafales. »
Côté saisies, les équipes rapportent 1 fusil d’assaut de type SAAR Galil, 1 boîte-chargeur, 1 grenade, 31 munitions 5,56×45, 7 munitions 7,62×39. Trois motos et un repère auraient été détruits ; sacs de chanvre et gris-gris brûlés sur place, précisent nos sources. Oui, c’est factuel, pas du cinéma.
Sécurisation de la rentrée : promesse tenue ou pari risqué ?
Objectif affiché : “pacifier” les zones de passage des élèves. À Kumbo, un parent soupire : « On veut la paix, point. Que les enfants lisent, pas qu’ils se couchent à terre à chaque bruit. » Les autorités parlent de continuité opérationnelle dans les régions du Nord-Ouest et Sud-Ouest, avec priorités sur les axes scolaires et les marchés.
Reste une zone d’ombre : la durabilité de l’accalmie. Les cellules disséminées se réorganisent vite ; on ne blague pas avec l’adaptabilité des groupes. D’où l’intérêt d’un mix sécuritaire-social (protection d’écoles, médiation locale, soutien aux transporteurs) plutôt qu’un seul levier militaire.
Pour le lecteur pressé : ce bilan du 17 août confirme la pression du 3e BIR sur les corridors scolaires, mais la stabilité dépendra du maintien du dispositif et d’un appui communautaire constant.