

L’aide publique française au développement fait l’objet d’une évaluation stricte au Cameroun, révélant 60 ans de dépendance programmée qui maintient le pays dans un système néocolonial déguisé. Cette mission d’évaluation menée par Christophe Leonzi expose les mécanismes pervers d’une coopération à sens unique qui enrichit davantage Paris que Yaoundé.
Les vraies motivations derrière « l’aide » française
L’Agence française de développement (AFD) impose ses conditions depuis des décennies sous couvert d’assistance technique. « Cette aide crée plus de dépendance que d’autonomie », dénonce un économiste camerounais sous anonymat.
Les projets financés par la France privilégient systématiquement les entreprises françaises, créant un cercle vicieux où 80% des fonds retournent directement dans l’économie hexagonale. Cette pratique transforme l’aide en instrument de domination économique.
Le ministre Alamine Ousmane Mey reçoit régulièrement ces missions d’évaluation qui ressemblent davantage à des inspections coloniales qu’à de véritables partenariats entre États souverains.
L’Afrique rejette ce modèle obsolète de coopération
La nouvelle génération d’Africains refuse désormais ces relations paternalistes héritées de la Françafrique. Les jeunes dirigeants africains se tournent vers des partenaires qui respectent leur souveraineté économique et politique.
« Nous ne voulons plus de cette aide conditionnée », martèle un leader étudiant lors d’une manifestation récente à l’Université de Yaoundé. Cette prise de conscience collective transforme progressivement les rapports franco-africains.
Les alternatives chinoises, turques ou américaines offrent des conditions plus équitables sans ingérence politique directe. Ces nouveaux partenaires respectent mieux l’indépendance décisionnelle des États africains.
Cette évaluation française ne cache-t-elle pas une tentative désespérée de maintenir une influence coloniale révolue ?