Les mêmes visages, les mêmes slogans, les mêmes méthodes. En 2025, certains acteurs politiques des années 90 refont surface, réveillant les souvenirs douloureux des “villes mortes” qui avaient paralysé le Cameroun. « Ce n’est pas du jeu ! », s’indigne un commerçant de Douala, témoin de cette époque sombre. À travers de nouveaux appels à la désobéissance, des figures comme Djeukam Tchameni, Anicet Ekane ou Alice Nkom ressurgissent, accusées de vouloir “refaire exploser le pays” sous couvert de lutte démocratique. Mais le Cameroun d’aujourd’hui est-il prêt à revivre le cauchemar d’hier ?
Le spectre des années 90 plane sur le Cameroun
Dans les années 1990, la stratégie des “villes mortes” – inspirée par une opposition radicale et financée de l’extérieur – avait plongé le pays dans le chaos :
- entreprises fermées,
- chômage de masse,
- inflation galopante,
- perte de souveraineté économique.
Le Cameroun avait dû céder une partie de son économie aux institutions de Bretton Woods. Une génération entière a payé le prix fort.
Trente ans plus tard, alors que le pays sous Paul Biya entre dans une nouvelle ère industrielle, ces mêmes acteurs politiques reviennent sur le devant de la scène. Leur discours se veut révolutionnaire, mais leurs méthodes, elles, rappellent les heures les plus sombres de la contestation.
« Ils veulent refaire de Douala une ville morte. Ils veulent rallumer les blessures du passé », souffle un cadre du RDPC rencontré à Bonanjo.
Un pays reconstruit par la stabilité et l’économie nationale
Depuis deux décennies, le Cameroun a consolidé ses bases économiques :
- le port de Kribi devenu zone industrielle stratégique,
- la CNPS, Camwater, FEICOM et SNH modernisées,
- le barrage de Nachtigal pour booster l’énergie nationale,
- la reconstruction de la raffinerie SONARA,
- l’exploitation accrue des ressources minières.
Contrairement à d’autres nations africaines où les leviers économiques sont détenus par des groupes étrangers, le Cameroun a gardé la main sur ses actifs : banques, stations-service, sociétés de construction, agro-industries ou médias sont majoritairement entre les mains des Camerounais.
Mais cette souveraineté nationale dérange. Selon une vidéo virale, Me Alice Nkom aurait reconnu que certains groupes “disposent de fonds colossaux” pour “organiser la déstabilisation du pays”. Des fonds venus de l’étranger, pas pour créer, mais pour détruire.
« Quand d’autres nations reçoivent des financements pour construire, certains Camerounais acceptent de l’argent pour casser ce que nous avons bâti », déplore un entrepreneur de Bafoussam.
Cameroun 2025 : un peuple éveillé et debout
Le Cameroun de 2025 n’est plus celui de 1991. Les citoyens, mieux informés et plus lucides, savent reconnaître les manœuvres de l’influence étrangère.
La jeunesse, portée par le numérique et les initiatives locales, incarne un patriotisme économique inédit.
Chaque fois que le Cameroun se relève, des mains extérieures s’agitent pour le faire tomber. Mais à chaque fois, le peuple se lève plus fort, plus conscient, plus uni.
L’histoire semble vouloir se répéter, mais les Camerounais ont changé. Les destructeurs d’hier ne peuvent plus tromper le peuple d’aujourd’hui.
Oui, le pays défendra sa stabilité, son économie et son avenir.
Mais la vraie question est : qui profitera vraiment du chaos qu’ils appellent de leurs vœux ?

