

L’atmosphère politique au Cameroun s’électrise davantage à l’approche de la présidentielle 2025. Le gouvernement vient de réagir fermement aux récentes déclarations des prélats catholiques, dans un contexte de plus en plus tendu autour de la probable candidature du président Paul Biya.
Une église catholique plus offensive que jamais
Les récentes prises de position de certains évêques catholiques sur l’élection présidentielle de 2025 ont provoqué une onde de choc dans la société camerounaise. Comme le rapporte 237online.com, plusieurs prélats ont publiquement exprimé leurs inquiétudes quant à l’avenir politique du pays, notamment après le message de fin d’année du Chef de l’État.
Face à cette situation inédite, le gouvernement camerounais a choisi de monter au créneau. Les autorités “déplorent vivement la véhémence de certaines prises de position” tout en rappelant le caractère laïc de l’État. Une réaction qui traduit le malaise des autorités face à l’implication grandissante des religieux dans le débat politique.
Au cœur de ces tensions se trouve la question de la candidature du président Paul Biya. Le gouvernement insiste sur le fait que le Chef de l’État “fera savoir en temps opportun s’il se porte ou non candidat à cette élection”. Une position qui maintient le suspense et cristallise les tensions entre les différents acteurs de la société camerounaise.
Cette situation inédite révèle les profondes mutations en cours dans la société camerounaise, où l’Église catholique assume désormais un rôle de contre-pouvoir de plus en plus affirmé.