La production de cacao durable au Cameroun fait l’objet de révélations surprenantes lors d’une conférence de presse organisée par le WWF à Douala le 8 juillet 2025. Cette rencontre exclusive avec les journalistes du Littoral, dans le cadre de la Journée mondiale du chocolat, dévoile des statistiques troublantes sur la filière cacaoyère nationale. Les efforts de durabilité cachent une réalité complexe que peu connaissent vraiment.
Ces révélations bouleversent la perception de la filière cacao camerounaise.
Production cacao Cameroun : 300 tonnes annuelles mais exportations mystérieuses
Le Cameroun produit environ 300 tonnes de cacao par an selon Jean Paul Nlend Nkott, mais la destination de cette production soulève des interrogations majeures. « Beaucoup de cacao est vendu hors du Cameroun sans connaissance des officiels », révèle cet expert de la filière.
Cette situation préoccupante témoigne d’un manque de traçabilité dans la chaîne d’approvisionnement cacaoyère. Les statistiques officielles peinent à refléter la réalité des exportations, créant une zone d’ombre sur les véritables volumes commercialisés.
La production camerounaise reste stagnante depuis des années, nécessitant des améliorations substantielles selon les spécialistes. Cette stagnation contraste avec les ambitions de durabilité affichées par les organisations internationales.
Le WWF intensifie ses interventions pour transformer cette situation préoccupante.
WWF Cameroun cacao : stratégie durabilité face aux défis formation
Le World Wildlife Fund (WWF) place la production durable de cacao comme priorité absolue dans sa stratégie camerounaise. L’organisation déploie des efforts considérables pour éduquer et former les agriculteurs aux meilleures pratiques agricoles.
« Certains producteurs de cacao manquent de formation », constate un responsable du WWF. Cette lacune représente un obstacle majeur à l’amélioration de la qualité et des rendements dans la filière.
Les actions du WWF s’alignent avec des objectifs plus larges de promotion de modèles durables de production et consommation. La stratégie vise à créer des chaînes de valeur respectueuses de l’environnement et socialement inclusives.
Cette approche holistique reconnaît le cacao comme source principale de revenus pour de nombreux peuples autochtones et communautés locales camerounaises.
La Journée mondiale du chocolat, célébrée le 7 juillet, offre une opportunité unique de sensibilisation sur l’impact global de l’industrie chocolatière. Le WWF profite de cette visibilité pour promouvoir ses initiatives de conservation et développement durable.
Ces efforts de durabilité transformeront-ils vraiment la filière cacao camerounaise ?
