(Investir au Cameroun) – Atlantic Cocoa, l’usine de transformation de fèves de cacao construite par le milliardaire ivoirien Koné Dossongui dans la zone industrialo-portuaire de Kribi, dans le Sud du Cameroun, a organisé le 27 juin 2025 le kick-off meeting du projet d’extension de son usine. De bonnes sources, il s’agit d’une rencontre qui ouvre officiellement la voie au démarrage des études sur les équipements à construire dans le cadre du projet. Ce kick-off meeting, apprend-on, est conditionné par le paiement de certains frais à l’équipementier, qui dans le cas d’espèce est le constructeur suisse Bühler.
Le projet, qui consiste à porter les capacités annuelles de broyage de cette usine de 48 000 tonnes actuellement à 64 000 tonnes, devrait coûter plus de 10 milliards de FCFA, révèle une source proche du dossier. Ce nouvel investissement portera alors à plus de 40 milliards de FCFA le coût global de l’usine d’Atlantic Cocoa de Kribi, après les 30 milliards de FCFA investis dans la première phase.
Le démarrage des travaux d’extension sur le terrain à Kribi sont projetés à partir du mois de juillet 2026, le temps pour Bühler de construire les équipements, apprend-on. Le montage de ces équipements une fois au Cameroun devrait durer six mois, y compris la période des essais. Ce qui situe à fin 2026-début 2027 la mise en exploitation du nouveau broyeur devant porter les capacités de transformation de l’usine à 64 000 tonnes de fèves par an.
Le lancement du projet d’extension de l’usine d’Atlantic Cocoa de Kribi témoigne d’une embellie dans l’activité de cette entreprise, après des débuts plutôt difficiles, marqués notamment par la rareté des fèves sur le marché local. En raison de la concurrence autour des achats, entre exportateurs agissant généralement pour le compte de grands négociants internationaux et les transformateurs locaux devenus un peu plus nombreux.
Première entreprise à s’installer dans la zone industrialo-portuaire de Kribi, Atlantic Cocoa est dirigée depuis septembre 2023 par la Camerounaise Josiane Salomé Tchoungui. Débauchée de la tête de la filiale béninoise du groupe bancaire Orabank, cette banquière passée par BGFI, Ecobank et Standard Chartered Bank au Cameroun, semble avoir réussi sa mutation vers l’agro-industrie. En prenant les rênes d’une unité de transformation très souvent en panne de matières premières – fèves de cacao – pour en faire une usine aujourd’hui en quête de capacités de broyage supplémentaires.
Brice R. Mbodiam
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