Cabral Libii vient d’être officiellement investi candidat du PCRN pour la présidentielle camerounaise d’octobre 2025. Cette désignation historique s’est déroulée le 23 mai lors du 2e congrès à Nkolafamba, marquant un tournant décisif pour l’opposition. L’ancien troisième de 2018 avec 6,28% des voix lance un défi majeur au pouvoir en place.
Cette investiture bouleverse déjà l’échiquier politique national.
L’opposition camerounaise se mobilise autour de Libii
Des centaines de militants PCRN ont convergé vers Nkolafamba pour ce congrès électrisant. Joshua Osih, candidat SDF, figurait parmi les personnalités présentes, témoignant d’une possible dynamique unitaire.
« C’est un honneur et un privilège de les avoir eu à mes côtés », confie Cabral Libii, évoquant ces soutiens de taille. Pour lui, cette présence « augure des lendemains de convergence, des lendemains de mutualisations ».
Hilaire Kamga de la plateforme La Solution 25 confirme cette tendance : « Tant qu’il reste dans le camp du changement, notre soutien lui sera garanti ». Cette déclaration ouvre la voie à un rassemblement inédit des forces d’opposition.
Le leader de 45 ans reste néanmoins prudent sur les alliances. « Je n’entraînerai jamais nos militants dans une coalition à risque », martèle-t-il devant les congressistes réunis.
Un candidat conscient des défis à relever
Cabral Libii affiche un réalisme saisissant face aux enjeux. « L’adversaire a une longueur d’avance sur nous », reconnaît-il avec lucidité, mesurant l’ampleur du défi contre les forces gouvernementales.
Son message aux militants tranche avec l’activisme numérique ambiant : « La politique ce n’est pas les réseaux sociaux. Le chemin est encore long. Mettons-nous au travail ». Cette approche privilégiant le terrain pourrait séduire un électorat lassé des promesses virtuelles.
Ses partisans le présentent comme « l’homme politique le plus influent de ces dix dernières années au Cameroun ». Ils voient en lui celui qui « incarne le changement et l’espoir d’une nation en péril ».
Cette candidature confirme la montée en puissance d’une nouvelle génération politique camerounaise. Né le 25 mars 1980, Cabral Libii s’était révélé en 2018 en décrochant une honorable troisième place qui avait surpris les observateurs.
Le congrès de Nkolafamba marque ainsi l’engagement résolu du PCRN dans une campagne qui s’annonce déterminante pour l’avenir politique du Cameroun.
Cette investiture peut-elle catalyser l’union de l’opposition camerounaise ?