(Investir au Cameroun) – Le gouvernement camerounais a adressé, le 22 juillet 2025, une requête de financement à la Banque islamique de développement (BID) pour un montant de 165 milliards de FCFA. Cette demande, signée par le ministre de l’Économie, Alamine Ousmane Mey, vise à réhabiliter la route Douala-Yaoundé, longue de 214,1 kilomètres.
Classée route nationale N°3, cette artère stratégique relie les deux principales métropoles du pays, Douala et Yaoundé. Soumise à un trafic intense et croissant, elle est aujourd’hui fortement dégradée et nécessite une réhabilitation en profondeur.
Les travaux envisagés concernent le renforcement de la chaussée, l’élargissement de certaines sections, la création de voies alternatives, ainsi que l’aménagement de carrefours et d’échangeurs. L’installation de nouveaux dispositifs de signalisation et d’éclairage est également prévue, afin d’améliorer la sécurité routière.
Ce chantier s’inscrit dans le cadre du Programme national de développement des infrastructures (PNDI) et du plan d’émergence du Cameroun. En plus de la BID, la Banque mondiale et l’Agence française de développement (AFD) pourraient participer au financement du projet, aux côtés d’autres partenaires techniques et financiers.
La route Douala-Yaoundé joue un rôle central dans les échanges économiques sous-régionaux, en reliant les corridors Douala-N’Djamena et Douala-Bangui. Elle constitue un maillon essentiel pour l’acheminement des marchandises entre le port de Douala et les zones administratives et économiques du Tchad et de la Centrafrique.
Sa réhabilitation devrait permettre de fluidifier le trafic, de réduire les coûts logistiques, de faire baisser les taux d’accidents et de stimuler l’activité économique. À terme, cette modernisation devrait offrir aux usagers un meilleur accès aux services, aux opportunités commerciales et aux marchés régionaux.
Frédéric Nonos

