« Issa Tchiroma a gagné la bataille mystique, mais Paul Biya lui a repris la victoire en plein jour. »
Cette phrase de Valère Bessala, prononcée ce 9 novembre 2025 sur le plateau de Canal Presse (Canal 2 International), fait l’effet d’une bombe dans le débat public.
Selon lui, l’élection présidentielle du 12 octobre ne s’est pas jouée seulement dans les urnes, mais dans un affrontement invisible, sur le plan ésotérique.
Une affirmation qui choque certains, rassure d’autres, et relance un vieux débat camerounais : la politique peut-elle se comprendre sans l’invisible ?
« L’élection était mystique » : la thèse de Valère Bessala
Pour Valère Bessala, Issa Tchiroma, président du FSNC, était mieux préparé sur le plan mystique.
« Je vous le dis clairement : Issa Tchiroma avait gagné la nuit », affirme-t-il.
Mais selon lui, Paul Biya aurait disposé d’une énergie cosmique plus forte, consolidée par un épisode que Bessala interprète comme un signe :
L’incident de l’avion à Maroua
« Le président débordait d’énergies astrales. Il a déjoué cette affaire », explique-t-il.
Pour le guide de la Jouvence, cet événement n’était ni accident, ni hasard, mais un moment clé de la bataille mystique.
La lumière du jour : le rôle du Conseil constitutionnel
Bessala affirme que Tchiroma avait remporté la bataille invisible, mais que la victoire publique serait revenue à Biya grâce à :
- la maîtrise institutionnelle,
- la solidité de son réseau politique,
- et l’arbitrage décisif du Conseil constitutionnel.
« Biya a gagné devant tout le monde. Il a arraché la lumière. »
Cette idée met en évidence une double victoire :
- Tchiroma gagne dans le secret.
- Biya gagne dans l’histoire officielle.
Réactions : entre scepticisme, surprise et reconnaissance culturelle
Dans les marchés de Ngaoundéré, Bafoussam à Garoua, comme dans les salons de Yaoundé, beaucoup ne sont pas surpris.
Dans de nombreuses traditions au Cameroun, le pouvoir n’est jamais seulement matériel.
La politique s’y lit aussi à travers l’énergie, les ancêtres, les protections et les pactes.
La sortie de Valère Bessala met des mots sur ce que beaucoup évoquent en privé, mais que peu osent dire publiquement :
au Cameroun, la politique se joue autant dans la lumière que dans l’ombre.
Mais une question demeure :
Si le mystique influence le pouvoir, qui en détient réellement la clé ?
