Un huitième mandat à 92 ans – l’Assemblée nationale se réunit ce lundi 3 novembre 2025 à 11 heures pour préparer l’investiture historique de Paul Biya. Cavaye Yéguié Djibril a convoqué les députés exactement une semaine après la proclamation des résultats par le Conseil constitutionnel, qui a confirmé la victoire du président sortant avec 53,66% des voix contre 35% pour Issa Tchiroma Bakary. Dans les couloirs du Palais des Congrès, l’ambiance est électrique. Cette session ordinaire va-t-elle se dérouler sans accrocs malgré les tensions post-électorales ?
Une convocation stratégique après les résultats officiels
Le timing n’est pas le fruit du hasard. Cavaye Yéguié Djibril a signé la convocation le 27 octobre dernier, soit juste après la proclamation des résultats définitifs de l’élection présidentielle du 12 octobre.
Cette session ordinaire de l’Assemblée nationale intervient dans un contexte particulièrement tendu. Les manifestations secouent encore certains quartiers de Douala et Yaoundé. Pourtant, la machine institutionnelle continue de tourner comme si de rien n’était.
Les 180 députés sont appelés à siéger pour préparer ce qui s’annonce comme l’investiture la plus controversée de l’histoire récente du Cameroun. On parle dans les couloirs que certains élus de l’opposition pourraient boycotter la séance. Mais combien oseront vraiment défier le doyen Cavaye ?
L’investiture du 8e mandat au cœur des débats
C’est le sujet qui fait jaser dans tous les bars de Mvog-Ada ! L’Assemblée nationale doit orchestrer l’investiture de Paul Biya pour un huitième mandat consécutif à la magistrature suprême.
Avec ses 53,66% obtenus selon le Conseil constitutionnel, le président sortant a devancé son principal challenger Issa Tchiroma Bakary qui n’a recueilli que 35% des suffrages. Ces chiffres continuent d’être contestés dans la rue, mais l’Assemblée nationale semble déterminée à avancer.
Les réactions des citoyens témoignent d’un pays divisé. Les partisans du régime célèbrent déjà la continuité, tandis que l’opposition crie au hold-up électoral.
Le Palais des Congrès de Yaoundé s’apprête à vivre des moments historiques. Comment les députés de l’opposition vont-ils se positionner ? Participeront-ils à cette session qui légitimera de facto les résultats contestés ?
Le président Cavaye Yéguié Djibril, fidèle parmi les fidèles, devra gérer les éventuelles turbulences. Son expérience de plus de trois décennies à la tête de l’institution sera-t-elle suffisante pour maintenir l’ordre dans l’hémicycle ?
Cette session ordinaire marque un tournant. Entre légitimation institutionnelle et contestation populaire, l’Assemblée nationale se retrouve au cœur d’une équation politique explosive.
Les députés oseront-ils exprimer leurs divergences dans l’hémicycle ?

