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Assassinat de Zouhaira ► appel du SECA à la nation


Le Syndicat des Enseignants du Cameroun pour l’Afrique (SECA) a lancé une alerte nationale après la mort tragique de l’enseignante Zouhaira, tuée à bout portant le 21 octobre 2025 à Garoua, à une centaine de mètres de son domicile. L’organisation syndicale dénonce un « acte barbare et inacceptable », dans un contexte marqué par la tension post-électorale et la forte militarisation du pays.
« Comment comprendre une telle violence ? », interroge le SECA, avant d’appeler à deux jours d’“école morte” sur tout le territoire les 23 et 24 octobre, en guise de protestation nationale.

Un drame qui choque le Cameroun éducatif

D’après le communiqué officiel signé à Bafoussam par le Secrétaire général du SECA, l’enseignante Zouhaira était en service à l’école primaire arabe de Poumpouré. Elle a été abattue en pleine rue, dans un climat social tendu, alors que les enseignants observent déjà une grève pour la dignité.

« Ce décès survient dans un contexte social tendu, où les enseignants exigent un minimum de respect et de reconnaissance », souligne le SECA.
« Zouhaira est morte pour son patriotisme ; que la terre de nos ancêtres lui soit légère », ajoute le communiqué.

Le syndicat fustige l’inaction du gouvernement et invite les autorités à diligenter des enquêtes sérieuses pour identifier et punir les responsables de cet assassinat.

Cameroun : le SECA réclame justice et paix

Face à ce drame, le SECA a appelé tous les enseignants du primaire et du secondaire à fermer les écoles pendant deux jours.
L’organisation dénonce une militarisation croissante observée dans plusieurs villes et met en garde contre une tentative d’imposer “par la force” une décision politique contestée.

« Est-ce en vue d’imposer une décision illégitime du Conseil constitutionnel ? L’avenir nous le dira », conclut le communiqué signé du Secrétaire général, M. Mofokeng Edmond Nfor.

À travers ce mot d’ordre, le syndicat veut honorer la mémoire de Zouhaira tout en alertant sur le danger que représente la violence dans le monde éducatif.
Le mot d’ordre d’« école morte » est prévu pour les jeudi 23 et vendredi 24 octobre 2025, une première depuis la crise éducative de 2017 dans le Nord du pays.

Une mort qui relance le débat sur la sécurité des enseignants

Cet assassinat tragique met en lumière la vulnérabilité du personnel enseignant, surtout dans les zones sensibles du Cameroun.
De nombreux syndicats du secteur éducatif exigent désormais des mesures concrètes de protection et une fin à l’impunité.
Sur les réseaux sociaux, le hashtag #JusticePourZouhaira s’est répandu, rassemblant enseignants, élèves et citoyens autour d’un même cri : « Plus jamais ça ».



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