Une délégation exceptionnelle de quatre artistes camerounais vient de poser ses valises à Paris dans le cadre prestigieux du programme Cité 237. Skriim, Junior Kalla Eyango, Pang’art et Rose Fortune Gweha, lauréats de cette initiative, séjourneront pendant trois mois à la Cité internationale des arts pour une immersion créative unique. Cette résidence marque un tournant dans la reconnaissance internationale des talents émergents du Cameroun.
Talents camerounais: l’effervescence créative s’exporte à Paris
Présentés officiellement le 29 avril dernier à la presse parisienne, ces quatre artistes ont été sélectionnés parmi 154 dossiers de candidature. Leur parcours témoigne d’une vitalité artistique remarquable qui transcende les frontières. «C’est une résidence de recherche et d’action. Ce qui est important pour nous, c’est que les artistes prennent du temps pour la recherche», explique Muriel Piquet-Viaux, conseillère de coopération à l’ambassade de France au Cameroun.
Skriim, surnommé «l’homme au cache-nez en tissu», développera son projet «Moyo» qui propose de connecter des sonorités issues de différents espaces culturels. La plasticienne Sandrine Panga Tchantchou, alias Pang’art, s’inspirera de la nature pour une performance créative combinant peinture, bodypaining, danse et musique brute.
Junior Kalla Eyango orientera ses recherches sur le cinéma d’animation africain contemporain, tandis que Rose Fortune Gweha Nyambe explorera la notion d’«impertinence» dans sa pratique chorégraphique. Chaque artiste bénéficiera d’un accompagnement personnalisé par des professionnels reconnus dans leur domaine.
Cette troisième édition du programme Cité 237, portée conjointement par l’Institut français du Cameroun et la Cité internationale des arts, confirme l’engagement de la France dans la promotion des talents camerounais sur la scène internationale. Après des participations remarquées aux festivals de Montréal, Toronto, Cannes et Annecy, ces quatre créateurs pourront désormais enrichir leur pratique au contact d’artistes du monde entier.
Pensez-vous que ces initiatives de résidences artistiques sont suffisantes pour garantir le rayonnement international de l’art camerounais?
