L’arrestation des militants du MRC devant la Cour constitutionnelle ce 4 août fait scandale. Mamadou Mota, président par intérim du Mouvement pour la Renaissance du Cameroun, dénonce « l’interpellation arbitraire de dizaines » de ses partisans par les forces de l’ordre. Une mobilisation policière massive qui interroge, d’autant que le MRC n’a présenté aucun candidat à la présidentielle 2025.
Mamadou Mota sort de ses gonds contre la répression
« Cette répression brutale et inhumaine est une atteinte flagrante aux droits de l’homme », a déclaré avec véhémence le leader intérimaire depuis Yaoundé.
Dans son communiqué rendu public hier soir, Mamadou Mota ne mâche pas ses mots. Il condamne fermement ce qu’il qualifie de « déportation » des militants vers « des destinations inconnues ».
« C’est vraiment du n’importe quoi ! Comment peut-on arrêter des gens qui viennent juste suivre les débats constitutionnels ? », s’indigne un témoin présent sur les lieux.
L’ancien député pointe du doigt une « démonstration de la peur du régime » face à la détermination de son parti à défendre les valeurs républicaines.
Une mobilisation qui fait jaser dans tout Yaoundé
Les forces de l’ordre ont déployé un dispositif impressionnant autour de la Cour constitutionnelle. Plus de 50 policiers auraient été mobilisés selon des sources concordantes.
« Le contentieux à la Cour constitutionnelle est public, et les citoyens ont le droit de s’y intéresser », rappelle Mamadou Mota dans sa déclaration officielle.
Cette intervention musclée relance les débats sur la liberté de manifestation pacifique au Cameroun. L’opposition y voit une nouvelle tentative d’intimidation à quelques semaines du scrutin présidentiel.
Le dirigeant du MRC exige « la libération immédiate de tous les militants interpellés » et promet de poursuivre le combat démocratique malgré ces méthodes qu’il juge répressives.
Pourquoi une telle mobilisation policière contre un parti qui ne participe même pas à l’élection ?