Les arbitres grève Cameroun entrent dans une phase critique avec la mobilisation de 750 à 1000 arbitres prêts à défendre leur association face à la FECAFOOT. Alioum Siki, président de l’ACAF, dénonce une « mesure de rétorsion illégale » orchestrée par la fédération pour punir la grève lancée le 21 avril 2025 réclamant 300 millions FCFA d’arriérés. Cette escalade sans précédent intervient à quelques jours de l’Assemblée Générale du 7 août où l’exclusion de l’Association Camerounaise des Arbitres de Football est programmée. Un bras de fer qui secoue les fondements du football camerounais.
Arbitres grève 300 millions : Rétorsion dénoncée
Les arbitres grève Cameroun trouve son origine dans une dette colossale de la FECAFOOT envers les hommes en noir. Alioum Siki révèle que cette mobilisation vise à réclamer 300 millions de FCFA d’arriérés dus « au titre des saisons sportives 2021/2022, 2022/2023, 2023/2024 et 2024/2025″.
Le président de l’ACAF dénonce sans détour la tentative d’exclusion programmée pour le 7 août : «Il s’agit d’une mesure de rétorsion illégale et pleine de méchanceté au mot d’ordre de grève que notre Association a lancé le 21 avril 2025», écrit-il dans sa correspondance ferme.
Cette accusation grave révèle les tensions profondes entre la fédération et les arbitres, ces derniers estimant avoir épuisé « toutes les démarches amiables et empreintes de courtoisie » avant de recourir à la grève.
Mobilisation massive : « L’arbitre est un monsieur«
Face à cette tentative d’exclusion, les arbitres grévistes mobilisent leurs forces avec une démonstration historique. Alioum Siki annonce qu’il sera « accompagné au procès de notre association par 750 à 1000 arbitres venus des quatre coins de notre pays« .
Cette démonstration de force illustre la détermination du corps arbitral camerounais à défendre ses droits. Le président de l’ACAF rappelle avec fierté que « l’arbitre est un Monsieur » et détaille le profil sociologique de ses membres.
«Dans notre société, les arbitres sont sous-préfet, directeurs dans les administrations centrales publiques comme privées, enseignants d’université, magistrats, proviseurs, censeurs, très hauts et hauts gradés dans nos forces de défense et de sécurité», énumère-t-il avec fierté.
Cette mobilisation exceptionnelle s’appuie sur une subvention gouvernementale de 350 millions FCFA accordée en janvier 2025 par l’État pour « l’organisation matérielle des championnats Elite One et Elite Two (location des stades, paiement des arbitres, etc.) ».
L’ACAF dénonce également des manipulations lors de l’Assemblée Générale du 24 mai 2025, où une résolution concernant l’admission de l’Association des Arbitres Assistants aurait été « corrigée en fraude » dans la version écrite.
Cette crise met en lumière les dysfonctionnements profonds de la gouvernance du football camerounais et la volonté des arbitres de faire respecter leurs droits constitutionnels.
Alioum Siki conclut sa lettre en rappelant que l’arbitre « n’est, n’a jamais été et ne sera jamais un lâche ou un lèche-bottes« , illustrant parfaitement l’esprit de résistance qui anime cette mobilisation.
Cette grève historique des arbitres va-t-elle changer la gouvernance du football camerounais ?