Anicet Ekane, président du Manidem, accuse Denis Nkwebo d’avoir tenté de négocier le retrait de Maurice Kamto de la course présidentielle 2025. Dans l’émission « MOMENT DE VÉRITÉ » diffusée le 31 juillet sur Afrik Inform, le leader politique révèle les pressions subies par son parti depuis l’investiture de Kamto. L’ancien journaliste du quotidien Le Jour aurait même proposé une « conversation » avec Ferdinand Ngoh Ngoh, secrétaire général à la présidence. Des révélations qui secouent le landerneau politique à trois mois du scrutin.
Denis Nkwebo tentative de corruption politique
Lors de son entretien avec Kevin Fotso, Anicet Ekane confirme les accusations portées par sa sœur, membre du bureau politique du Manidem. Cette dernière avait dénoncé dans des audios les manœuvres de Denis Nkwebo.
«Nkwebo, c’était le Manidem, il nous a beaucoup surpris. Il a appelé ma sœur et lui a demandé ce qu’on voulait. Que notre prix était le leur pour retirer Kamto», révèle Anicet Ekane sans détour.
La réaction de sa sœur ne s’est pas fait attendre. «Ma sœur lui a répondu en disant que si je prenais une telle décision, elle se suiciderait au Nyong-et-Kéllé», confie le président du Manidem, témoignant de l’engagement familial autour de cette candidature.
Offre de dialogue avec Ferdinand Ngoh Ngoh
Les révélations d’Anicet Ekane ne s’arrêtent pas là. Denis Nkwebo aurait franchi un cap supplémentaire en proposant directement au leader politique une entrevue avec le bras droit de Paul Biya.
«Denis Nkwebo m’a également appelé afin de me proposer une conversation avec Ferdinand Ngoh Ngoh, le très réputé secrétaire général à la présidence de la République», détaille Ekane, précisant avoir décliné cette offre.
L’ancien journaliste aurait multiplié les contacts au sein du parti. «Denis Nkwebo a appelé Mevoa Jean, le SG. Il a fait le tour de notre parti à la recherche du maillon faible pour y semer la zizanie», dénonce Anicet Ekane.
Ces manœuvres s’inscrivent dans un contexte tendu où Maurice Kamto a été exclu de la liste des candidats retenus par Elecam, suscitant de vives contestations dans l’opposition camerounaise.
L’affaire illustre les dessous parfois troubles de la politique camerounaise, où les négociations en coulisses semblent monnaie courante. Pour Anicet Ekane, contrairement à «Dieudonné Yebga qui ne l’a pas surpris», la démarche de Denis Nkwebo constitue une véritable trahison des valeurs démocratiques.
Ces révélations changeront-elles la donne dans la course présidentielle ?
