Alain Denis Ikoul arrêté vendredi soir à Douala par des gendarmes lors d’une partie de football. Le journaliste de CFOOT a été transféré vers Yaoundé sans convocation préalable, soulevant des questions majeures sur la liberté de presse au Cameroun. Son lieu de détention actuel reste mystérieux, alimentant l’inquiétude de ses proches.
Arrestation violente d’un journaliste camerounais
L’interpellation d’Alain Denis Ikoul s’est déroulée dans des circonstances troublantes vendredi 11 juillet 2025 vers 17h. Le journaliste sportif participait à une séance de football à PK8 quand des éléments armés ont fait irruption sur le terrain.
«Pratiquant de football, ce journaliste sportif ne loupe que très rarement l’occasion de chausser les crampons. La rencontre est subitement interrompue avec l’entrée en scène d’éléments qui auront à peine le temps de se présenter», rapporte Afrik Inform.
Sans mandat apparent, les agents ont contraint le collaborateur de CFOOT à les suivre. Après un passage à la gendarmerie de Ndogbond, il a été transporté vers Yaoundé autour de 20h.
Contexte trouble et réactions officielles
Selon nos sources, cette arrestation fait suite à une plainte déposée par l’ancien journaliste Sam Séverin Ango pour «harcèlement et cybercriminalité». Le Dr David Eboutou confirme l’existence d’une «double procédure judiciaire à Douala et Yaoundé» enclenchée depuis plusieurs semaines.
Denis Emilien Atangana, président du FDC, condamne fermement l’interpellation : «C’est absurde de comprendre que dans un pays de droit, on interpelle un journaliste comme un criminel sans convocation préalable».
La rédaction de CFOOT dénonce une «arrestation brutale et illégale» et exige la libération immédiate de leur collègue. Les lignes téléphoniques du journaliste restent coupées depuis son transfert.
Un proche confie : «Nous savons en réalité qui est derrière tout ça. On a eu vent il y’a quelques jours qu’ils s’apprêtaient à agir».
Cette affaire révèle-t-elle une nouvelle tension sur la liberté de presse au Cameroun ?