Akere Muna multiplie les descentes sur le terrain avec une tournée intensive dans les quartiers populaires de Yaoundé le week-end dernier. Le candidat à la présidentielle accompagné de son équipe, notamment Prosper Nkou Mvondo et Jean Jaurès Ngapouri des partis Univers et People, a sillonné Madagascar, Kigali et Tsinga Elobi. Cette stratégie de proximité vise à capter les préoccupations des populations démunies en vue du scrutin d’octobre 2025. Une approche terrain qui tranche avec les méthodes traditionnelles de campagne électorale camerounaise.
Promesses concrètes : 1 milliard par arrondissement révélé
Akere Muna dévoile son programme ambitieux lors de ces rencontres populaires. « Il a promis d’affecter 1 milliard de F à chacun des 360 arrondissements du pays pour financer les projets des jeunes », révèle le compte-rendu de ces échanges directs.
Cette proposition chiffrée représente un budget colossal de 360 milliards FCFA destiné exclusivement au financement des initiatives juvéniles. L’objectif vise à « permettre à chaque localité de subvenir aux problèmes de sa jeunesse contribuant à l’amélioration du cadre de vie ».
Le candidat mise sur une approche décentralisée pour résoudre les défis locaux. Cette stratégie territorial répond aux attentes des populations qui « soient prises à la base pour assurer le développement des populations ».
Les échanges avec les habitants, « des jeunes pour la plupart », ont porté sur « les questions liées à l’emploi et à leur cadre de vie ». Cette priorité jeunesse illustre la volonté de capter l’électorat urbain populaire.
Réforme État : décentralisation pouvoir aux territoires
Akere Muna prône une transformation radicale de l’architecture étatique camerounaise. « Il faut que les décisions soient prises à la base », martèle-t-il devant les populations des quartiers visités.
Cette vision décentralisatrice contraste avec le système actuel fortement centralisé. « La forme de l’État qui pourrait permettre de donner plus de pouvoir aux territoires en vue de la résolution des problèmes des populations au niveau local » constitue son leitmotiv politique.
Le financement ciblé sur les sites où « la main d’œuvre est disponible pour être efficace contre l’exode rural » illustre cette philosophie territoriale. Cette approche vise à fixer les populations dans leurs terroirs d’origine.
L’accent mis sur la création d’emplois et d’infrastructures répond aux préoccupations immédiates des quartiers précaires. Akere Muna entend ainsi « permettre d’absorber une main d’œuvre abondante » disponible localement.
Cette stratégie de terrain saura-t-elle convaincre l’électorat urbain populaire de Yaoundé ?
