Affaire Dikoum : quand l’adultère mène au crime passionnel


Il y a 41 ans, en 1983, l’affaire Dikoum défrayait la chronique au Cameroun. Derrière les apparences d’une famille paisible et unie se cachait en réalité une épouse adultère, qui finira par commander l’assassinat de son mari innocent pour vivre pleinement sa relation extra-conjugale. Retour sur ce fait divers tragique, devenu le symbole du crime passionnel.

En surface, la famille Dikoum ne laisse rien transparaître. Vincent Dikoum Minyem, 37 ans, cadre dans une banque, mène une vie paisible aux côtés de son épouse Marinette Dikoum, 31 ans. Cette diplômée en sociologie qui enseigne au lycée est considérée comme une femme aussi belle qu’intelligente.

Difficile dès lors d’imaginer le drame familial qui se joue dans l’ombre et qui va conduire au meurtre sauvage de Vincent Dikoum. L’image de la cellule familiale idéale vole en éclats, laissant place à l’horreur.

Une machination diabolique ourdie par l’épouse

Ce jour de janvier 1983, Vincent Dikoum rentre donc du travail sans se douter que ce sera son dernier repas. Son épouse lui sert un verre de lait dans lequel elle a discrètement versé une forte dose de somnifères. Une fois son mari plongé dans un profond sommeil, Marinette Dikoum passe à l’action.

Elle fait rentrer dans la maison trois homme de main, préalablement cachés dans la cuisine. Ivres après s’être enivrés au whisky, ils pénètrent dans la chambre pour assassiner froidement Vincent Dikoum pendant qu’il dort. Un meurtre commandité de sang-froid par son épouse, qui attend la fin de l’exécution dans son salon.

Un corps jeté au fond du fleuve

Le crime commis, Marinette Dikoum prend le volant du véhicule familial pour se débarrasser du corps avec la complicité de son amant et des trois tueurs. Direction le fleuve Sanaga, où le cadavre est jeté après avoir été solidement attaché à une pierre pour le lesté.

De retour du sinistre voyage, la bande de malfaiteurs va même fêter le succès de leur forfait dans un bar, preuve de leur décontraction face à l’atrocité commise.

Les remords tardifs de la coupable

Si le crime aurait pu paraitre « parfait », des indices vont permettre aux enquêteurs de remonter la piste jusqu’aux coupables. Acculée par les preuves, Marinette Dikoum passera finalement aux aveux.

La véritable motivation de ce meurtre commandité ? Vivre pleinement sa relation adultère avec son amant, un militaire en poste à Bafang. C’est tout simplement pour se « débarrasser » de son mari et mener une double vie que cette épouse aura ourdi sournoisement son assassinat.

Après avoir purgé de longues années de prison, Marinette Dikoum et ses complices ont finalement été libérés. Rongée par le remords, l’instigatrice du crime a même écrit un livre pour demander clémence et tenter de se réconcilier avec ses enfants. En vain…

Par Félicien Eboa, 237online.com



Source link

View Kamer

FREE
VIEW