

Depuis le 13 mai 2024, le Cameroun et le Tchad négocient un accord historique pour renforcer leur interconnexion numérique. Alors que les cyberattaques en Afrique centrale ont bondi de 63% en 2023, cette collaboration vise à sécuriser les infrastructures critiques. Pourquoi cet accord pourrait-il transformer l’économie numérique régionale ? La réponse ici.
Sécurisation des infrastructures : Les enjeux clés dévoilés
La visite du ministre tchadien des Télécommunications à Yaoundé a accéléré les discussions. « Nous voulons aboutir à un protocole d’accord avant fin juin », confie Michel Boulou, ministre camerounais de l’Économie numérique. Objectif : mutualiser 15 milliards de FCFA pour moderniser les réseaux fibre optique et lutter contre les coupures fréquentes.
Un projet urgent : en 2023, le Cameroun a enregistré 217 heures de black-out internet, impactant 3 millions d’utilisateurs. La future interconnexion inclut un système de surveillance 24h/24, piloté depuis Douala.
Protocole d’accord en vue : Ce que révèlent les négociations
L’accord prévoit aussi la création d’un fonds commun pour former 500 techniciens d’ici 2025. La Banque des États de l’Afrique centrale (BEAC) a confirmé son soutien financier, crucial pour la reconversion des travailleurs du secteur public.
Autre priorité : combler le « manque territorial » en connectant 120 zones rurales camerounaises d’ici 18 mois. Un défi technique relevé par des experts locaux, dont le Dr. Amina Ngo, directrice du HPC : « Sans cette interconnexion, notre souveraineté numérique restera fragile ».
Et vous, pensez-vous que cette collaboration régionale suffira à contrer les cybermenaces ?