Chiffre marquant : 64 % des travaux du 4e lot de la route Babadjou-Bamenda sont déjà réalisés, et le chantier s’apprête à entrer dans sa phase la plus décisive — la pose du béton bitumineux, garant d’une route solide et durable. Sur ce tronçon stratégique reliant l’Ouest au Nord-Ouest, chaque avancée change concrètement la vie des habitants.
Sur le terrain, un technicien confie : « On voit le bout du tunnel ».
Cette étape tant attendue annonce-t-elle enfin la fin du calvaire routier pour des milliers d’usagers épuisés par des années de souffrance ?
Un chantier stratégique qui franchit une étape majeure
Le 4e lot de la route Babadjou-Bamenda, long de 5,5 km, attire tous les regards. Avec 64 % des travaux déjà achevés, le projet entre désormais dans sa phase finale : le revêtement en béton bitumineux (BB), indispensable pour la résistance, la stabilité et la finition de l’ouvrage.
Bitume, granulats, matériel de compactage, équipements de sécurité : tout est en place. Les conditions climatiques favorables accélèrent même le rythme, selon les équipes du chantier.
À côté, le lot 1, qui relie Babadjou à Matazem sur 17 km, est entièrement terminé.
Le lot 2 progresse également, avec un avancement global de 88,5 % sur l’ensemble des travaux cumulés au 9 novembre 2025.
Un ingénieur résume :
« Chaque mètre qu’on stabilise, c’est un mètre de souffrance en moins pour les populations. »
Route Babadjou-Bamenda : pourquoi le béton change tout
Les chiffres parlent d’eux-mêmes :
- 17 700 m³ de béton sont déjà coulés,
- 11 470 m³ de couches préfabriquées posées,
- 10,675 km de tranchées exécutées,
- 11 km de drains posés.
La structure de chaussée — fondation, imprégnation, grave bitume — est quasiment achevée.
Le passage au béton bitumineux permettra :
- une meilleure résistance aux intempéries,
- un trafic plus fluide et plus sûr,
- la réduction des coûts de transport,
- un accès facilité aux services publics.
Pour les habitants du Nord-Ouest, chaque kilomètre achevé est un signe d’espoir après des années de routes dégradées et de déplacement difficile.
Un commerçant de Bamenda lance :
« Quand cette route sera finie, notre économie va respirer ! »
Un projet vital pour l’intégration de l’Ouest et du Nord-Ouest
Le projet ne se limite pas au confort routier : il s’agit d’un enjeu économique majeur.
Les ingénieurs surveillent :
- l’épaisseur des couches,
- la densité,
- le drainage,
- la mise en œuvre du béton.
Chaque canalisation posée, chaque caniveau construit, témoigne de la volonté du ministère des Travaux publics d’offrir une infrastructure durable, capable de résister plusieurs décennies.
Ce tronçon demeure l’un des plus importants du Cameroun : il relie deux régions vitales, facilite la mobilité des biens et des personnes, et ouvre la voie à une véritable relance régionale.
Avec la pose imminente du béton bitumineux, la route Babadjou-Bamenda s’apprête enfin à tourner la page de longues années de difficultés.
Mais cette avancée suffira-t-elle à garantir une mobilité durable et un véritable renouveau économique pour les populations ?
