79 jeunes Camerounais viennent d’être sélectionnés pour recevoir des moto-taxis neuves, un geste fort du gouvernement destiné à accélérer leur insertion socioprofessionnelle. L’annonce, publiée ce 14 novembre 2025 dans un communiqué officiel du Ministère de la Jeunesse et de l’Éducation civique (Minjec), a suscité un vif intérêt sur les réseaux. « Pour certains, c’est littéralement une nouvelle vie qui commence », confie un responsable local contacté ce matin. Mais comment ces bénéficiaires ont-ils été choisis ? Et que révèle cette initiative sur les priorités économiques du moment ?
Le Ministère de la Jeunesse a confirmé la sélection de 79 jeunes dans le cadre de la convention tripartite MINJEC – YUNUS S.A – PEOPLE Finance S.A, un programme pensé pour intégrer durablement les jeunes dans le secteur du transport à travers l’activité de moto-taxi.
Chaque candidat bénéficiera d’une moto, mais aussi d’un accompagnement technique et financier afin de sécuriser son insertion.
Selon le communiqué officiel, les bénéficiaires sont répartis dans plusieurs régions, notamment le Centre, le Littoral et l’Ouest.
Cette initiative tombe à point nommé dans un contexte où le chômage des jeunes reste un défi national. Comme l’a confié un encadreur interrogé à Yaoundé :
« Ce n’est pas juste une moto, c’est une porte d’entrée pour sortir du chômage. »
Cameroun – Une opportunité directe pour 79 jeunes
Un programme structuré et transparent
Le document publié par le Minjec liste avec précision les noms, communes, dates de naissance et numéros de téléphone des bénéficiaires.
À Yaoundé, on retrouve par exemple Adama André, Njimochou Aboubakar ou Ewoodo Louis Martial, tous sélectionnés dans le département du Mfoundi.
À Douala, les bénéficiaires proviennent majoritairement du Wouri, avec des profils jeunes, parfois âgés de 20 à 25 ans, comme Mbaku Ranson, Anyann Djessoua Eric ou Ayemetio Tatsabong Simplice.
Chaque jeune intègre officiellement le secteur du transport, classé sous l’étiquette « Bike », ce qui signifie qu’ils rejoignent la filière du moto-taxi dans un cadre formel, structuré et réglementé.
Ce type d’appui vise également à réduire les risques liés à l’informalité tout en encourageant l’entrepreneuriat individuel, un levier important pour les grandes villes comme Douala et Yaoundé.
Un geste qui participe à la cohésion sociale
Au-delà de l’aspect économique, le Minjec insiste sur l’objectif de cohésion nationale.
« Donner une moto à un jeune, c’est lui offrir une dignité », explique un cadre du programme.
Dans un contexte où les tensions sociales et le manque d’opportunités peuvent fragiliser les communautés, cette action apparaît comme un signal fort.
Certains jeunes bénéficiaires joints par téléphone affirment avoir déjà été contactés pour les premières démarches administratives.
À Douala, une jeune bénéficiaire résume l’espoir partagé : « Je vais enfin pouvoir travailler à mon propre compte… ! »
Avec cette sélection de 79 jeunes pour l’obtention de moto-taxis, le Minjec envoie un message clair : soutenir l’insertion professionnelle et offrir des solutions concrètes, pas seulement des discours. Reste maintenant à voir comment ces jeunes transformeront cette opportunité en véritable réussite durable. Cette initiative doit-elle être étendue à d’autres régions pour maximiser son impact ?



