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Manipulation numérique ► Révélations choc


Chiffre alarmant : des dizaines de comptes nouvellement créés sur Facebook, X et TikTok ont été identifiés par des observateurs comme potentiellement coordonnés pour orienter le débat public après la présidentielle disputée du 12 octobre 2025. Selon plusieurs analystes du web, ce réseau numérique pro-gouvernemental chercherait à modeler l’opinion, minimiser les violences post-électorales et délégitimer toute contestation. « On sent que quelque chose n’est pas naturel dans les commentaires… ça sonne calculé », confie un community manager basé à Douala.
Cette bataille numérique soulève une question cruciale : qui contrôle réellement le récit de la crise post-électorale au Cameroun ?

🔥 Un réseau organisé pour influencer le débat post-électoral

Depuis le scrutin du 12 octobre, plusieurs experts du numérique ont observé une activité inhabituelle :
création massive de comptes, publications synchronisées, narratifs répétitifs et défense systématique des positions gouvernementales.

Ces profils suivent souvent un même schéma :

  • ouverture d’un compte sans historique,
  • intervention dans les discussions politiques,
  • message introductif du type : « Je n’aime pas Biya… mais soyons sérieux… »,
  • justification des actions gouvernementales,
  • attaques ciblées contre les médias indépendants ou l’opposition.

Un spécialiste de la communication digitale explique :

« C’est une technique classique pour donner l’impression d’une opinion équilibrée. En réalité, c’est de la persuasion déguisée. »

Ces comptes sont ensuite renforcés par d’autres profils similaires, créant une illusion de consensus populaire.

⚠️ Minimiser la crise et détourner les dénonciations citoyennes

Autre tactique récurrente : étouffer les discussions sur la répression.
Les mêmes comptes insistent sur l’idée qu’il faut « passer à autre chose », diffusant des phrases comme :

  • « On est encore dans cette histoire ? La vie continue. »
  • « La crise est finie, avançons ! »

L’objectif, selon les observateurs, serait de :

  • banaliser les violences signalées,
  • affaiblir les appels à des enquêtes,
  • empêcher une dynamique citoyenne d’exiger justice.

Plusieurs organisations rappellent pourtant que des arrestations arbitraires, des blessés et des cas de tirs ont été documentés par des ONG nationales et internationales.

🎯 Une campagne numérique ciblant particulièrement Issa Tchiroma Bakary

Les analyses montrent aussi que ce réseau concentre une partie de ses efforts sur un seul objectif :
faire porter à Issa Tchiroma Bakary la responsabilité des troubles, l’accusant d’avoir envoyé des citoyens « se faire arrêter ou tirer dessus ».

Pourtant, plusieurs activistes réfutent cette narration :

« Tchiroma n’a jamais appelé à la violence. Les manifestations étaient pacifiques jusqu’aux interventions musclées », rappelle une militante de Yaoundé.

Les défenseurs des droits humains estiment que cette stratégie vise à :

  • décrédibiliser l’opposition,
  • détourner l’attention des abus documentés,
  • réécrire le récit de la crise au bénéfice du pouvoir en place.

🔎 Une bataille de l’information dans un Cameroun sous tension

Cette bataille numérique reflète une réalité plus profonde :
le Cameroun traverse l’une des crises politiques les plus sensibles depuis deux décennies, et le contrôle du narratif public est devenu un enjeu majeur.

Un sociologue de l’université de Buea analyse :

« Le terrain n’est plus seulement dans la rue. Il est dans les commentaires, les buzz, les mots-clés. Celui qui contrôle l’attention contrôle le récit. »

Entre réseaux organisés, contre-discours citoyens et surveillance internationale, le Cameroun entre dans une nouvelle ère de confrontation numérique, où chaque message peut peser lourd.

Ces révélations sur un réseau pro-gouvernemental supposé accentuent les inquiétudes autour de la transparence du débat public.
Alors que la crise post-électorale continue de fracturer l’opinion, une question demeure essentielle :
le Cameroun pourra-t-il rétablir un espace d’expression libre et authentique au milieu d’une telle guerre de l’information ?



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