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Ultimatum Tchiroma ► Silence inattendu


Fait inattendu : 48 heures après l’expiration de son ultimatum, Issa Tchiroma Bakary n’a donné aucun signe de vie, alors qu’il avait menacé le régime d’une « légitime défense du peuple » si les personnes arrêtées lors des manifestations post-électorales n’étaient pas libérées. Le président du FSNC, qui se proclame vainqueur du scrutin du 12 octobre 2025, ne s’est plus exprimé depuis le 9 novembre. Sur les réseaux sociaux, son silence alimente rumeurs et interrogations. « On attendait son mot d’ordre, mais rien… », lance un internaute de Garoua.
Que cache ce mutisme soudain dans un contexte politique déjà fragile ?

🔥 Un ultimatum de 48 heures… suivi d’un silence total

Dimanche dernier, Issa Tchiroma Bakary avait frappé fort :
il donnait 48 heures au gouvernement pour libérer tous les manifestants arrêtés.
Sans cela, affirmait-il, « le peuple se tiendrait en position de légitime défense ».

L’opposant, très actif depuis la proclamation officielle des résultats, accusait le président réélu d’avoir « volé sa victoire » et d’avoir prêté serment sur la Bible « en commettant un sacrilège ».

Beaucoup s’attendaient à un nouveau mot d’ordre :
→ nouvelles marches pacifiques,
→ villes mortes,
→ ou un appel à la mobilisation nationale.

Mais à la surprise générale, l’heure limite est passée…
et Tchiroma a disparu de toutes les plateformes.

Un habitant de Ngaoundéré souffle, un peu moqueur :

« Vraiment, on guettait minuit comme les résultats du BAC, mais le monsieur n’a rien dit. »

🕵️ Entre spéculations et rumeurs : où est passé Issa Tchiroma ?

En l’absence de communication officielle, les analyses circulent :

  • fuite supposée du Nigeria,
  • négociations secrètes avec Yaoundé,
  • quêtes d’asile dans un autre pays,
  • ou simple stratégie politique.

Rien n’est confirmé pour l’instant.

Des analystes estiment que ce silence pourrait traduire une perte de contrôle de son mouvement, pourtant très bruyant après le scrutin.

Wilfried Ekanga, critique politique, résume l’embarras général :

« L’ultimatum a expiré. Ceux qui ont cru en lui vont le prendre comment maintenant ? »

Sur les réseaux sociaux, les mêmes sympathisants qui l’encensaient il y a dix jours commencent à exprimer leur déception.
Pour beaucoup, ce mutisme affaiblit son narratif de “vainqueur légitime”.

🔎 Pendant ce temps, le gouvernement consolide sa ligne d’ordre

Alors que Tchiroma s’efface, le président de la République a déjà entamé son septennat.
Le 12 novembre, il a nommé des responsables militaires à des postes stratégiques, confirmant ses propos : « L’ordre règnera. »

Parallèlement, le ministre de l’Administration territoriale, Paul Atanga Nji, mène sur le terrain des missions de pacification, multipliant rencontres, briefings et évaluations sécuritaires.

Dans ce climat, l’appel à la « légitime défense » lancé par Issa Tchiroma semble perdre de sa force, surtout que :

  • plusieurs manifestants restent détenus,
  • d’autres ont été déférés,
  • et les marches ne mobilisent plus comme au lendemain de la proclamation des résultats.

Un syndicaliste de Bafoussam glisse, mi-sérieux, mi-amusé :

« Quand le pays est chaud, le leader doit être chaud aussi. Là franchement, on ne comprend plus rien. »

Le silence prolongé d’Issa Tchiroma, 48 heures après l’expiration de son ultimatum, marque un tournant inattendu dans la contestation post-électorale.
Ses partisans guettent une orientation, ses adversaires y voient un essoufflement, et l’opinion s’interroge.
Une question demeure : l’opposant brisera-t-il bientôt le silence ou assiste-t-on à la fin de son sursaut politique ?



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