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Issa Tchiroma implore la clémence de Paul Biya ► exclusif


C’est une scène digne d’un épilogue politique : Issa Tchiroma Bakary, ancien ministre et chef du FSNC, serait en train de supplier le Chef de l’État Paul Biya de lui accorder la clémence.
Selon des sources concordantes, l’ex-ministre, affaibli par la maladie et réfugié à Yola, dans le nord du Nigeria, aurait dépêché des émissaires à Yaoundé pour négocier son retour au Cameroun, précisément à Garoua, sa ville natale.
Dans une lettre confidentielle adressée à la présidence, Tchiroma implorerait non seulement le pardon politique, mais aussi l’effacement des poursuites liées aux troubles post-électoraux.
Une question brûlante circule à Yaoundé : le Chef de l’État répondra-t-il à cet appel à la pitié ?

Un exil forcé devenu fardeau

L’homme qui, hier encore, se présentait comme un « faiseur de rois », vit désormais ses jours comme un fugitif.
Acculé après la crise post-électorale d’octobre 2025 et les appels à la désobéissance civile qu’il aurait soutenus, Issa Tchiroma s’est retrouvé dans le viseur des autorités camerounaises.
Selon une source sécuritaire à Maroua, « ses réseaux de soutien se sont effondrés », le contraignant à quitter discrètement le territoire national pour se réfugier dans l’Adamaoua nigérian.

Rongé par la maladie, sans perspectives d’exil en France comme autrefois, Tchiroma aurait compris que le temps du pouvoir est derrière lui.
Ses proches évoquent un homme fatigué, nostalgique, presque repentant.

Lettre à Paul Biya : l’ultime carte de survie

Selon des documents confidentiels consultés par notre source, Issa Tchiroma Bakary aurait adressé une lettre à Paul Biya, dans laquelle il promet de se retirer définitivement de la scène politique.
L’ancien ministre y évoquerait sa « volonté de paix » et son « souhait de finir ses jours en terre natale ».
Mais au cœur de cette demande se cache une crainte : les poursuites financières encore pendantes au Tribunal Criminel Spécial (TCS).

Cette démarche, perçue par certains comme un aveu d’échec politique, traduit la fin d’une époque : celle des ministres devenus opposants, puis exilés à la recherche de réhabilitation.

Un retour possible ?

À Yaoundé, l’affaire fait grincer des dents.
Des cadres du régime, favorables à une réconciliation nationale, plaident pour une réponse humaine à ce cri de détresse.
Mais d’autres rappellent les propos incendiaires et les accusations contre les institutions que Tchiroma a multipliés depuis son ralliement à l’opposition.

Un haut fonctionnaire, sous couvert d’anonymat, résume :

« Le président n’oublie jamais. Il pardonne parfois, mais il n’oublie jamais. »

L’ancien ministre, autrefois figure du renouveau et voix du pouvoir, termine son parcours dans la solitude et le silence.
Sa lettre à Paul Biya sonne comme une confession tardive, une ultime tentative de racheter la paix intérieure avant la fin.

Le président Biya lui tendra-t-il la main… ou tournera-t-il définitivement la page ?



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