Le journaliste Souley Onohiolo affirme que le discours d’investiture du président Paul Biya aurait été rédigé par deux camps opposés, l’un modéré, l’autre radical. Déclaration faite ce dimanche 9 novembre 2025 sur le plateau de Canal Presse (Canal 2 International), et qui suscite une vague de réactions à travers le pays.
« On entend de la douceur, puis soudain une arrogance tranchante », explique-t-il, décrivant un texte à double tonalité.
Alors que le Cameroun cherche l’apaisement après la présidentielle, cette analyse pose une question brûlante : que révèle réellement ce double ton sur l’équilibre du pouvoir à Etoudi ?
Deux camps derrière le discours : Souley Onohiolo persiste
Selon Souley Onohiolo, le discours de Paul Biya n’est pas homogène.
Il reflèterait une cohabitation de sensibilités au sommet de l’État.
« Il y a un clan modéré, qui croit encore à une ouverture possible dans ce nouveau mandat », explique-t-il.
Mais l’autre camp serait nettement plus dur, et il n’hésite pas à le qualifier de « l’aile radicale du Hamas » — image volontairement forte.
Cette juxtaposition crée ce qu’il appelle un discours à deux vitesses, entre appel à l’unité et rappel à l’ordre sévère.
Impact politique : une bataille silencieuse au sommet
Souley Onohiolo insiste sur un passage clé :
la dénonciation des « politiciens irresponsables ».
Il interroge :
« Qui sont ces irresponsables ? Dans l’opposition seulement ? Ou aussi dans les rangs du Renouveau ? »
Puis il élargit la lecture : selon lui, les véritables obstacles au septennat seraient Eneo et les opérateurs téléphoniques.
« Eneo ne peut pas continuer à faire ce qu’il fait au peuple. C’est insoutenable. »
Un message qui résonne particulièrement dans Douala, Bafoussam, Garoua et Bertoua, frappées par les coupures intempestives.
L’intervention de Souley Onohiolo révèle une lecture plus profonde du discours de Paul Biya :
non pas un texte unifié, mais le reflet d’un rapport de forces interne.
Reste la question qui agite la rue comme les salons politiques :
quel camp influencera réellement les décisions du nouveau mandat ?



