Alerte sanitaire urgente. Le Secrétaire Général d’INTERPOL a relayé une note de l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS) signalant l’arrivée au Cameroun de sirops contre la toux contaminés, déjà liés à des décès d’enfants en Inde.
Dans un document officiel daté du 31 octobre 2025, la Direction Générale des Douanes demande à tous ses services de renforcer les contrôles aux frontières, notamment sur les produits des marques Coldrif, Respifresh TR et Relife.
« Nous devons agir vite », confie un agent des douanes à Yaoundé.
La question qui s’impose désormais : comment empêcher que ces produits n’atteignent les familles camerounaises ? 🟡
Une alerte relayée par INTERPOL et l’OMS
La note de service, adressée aux chefs de secteur des douanes et aux coordonnateurs de la Mission HALCOMI, indique que les sirops incriminés présentent des risques graves liés à leur contamination, notamment des effets toxiques susceptibles d’entraîner :
- des troubles respiratoires sévères,
- des lésions rénales,
- ou même la mort, selon l’OMS.
Ces produits, signalés dans plusieurs pays en développement, sont souvent achetés dans des circuites informels ou des commerces de détail non contrôlés.
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Frontières, marchés et pharmacies : vigilance renforcée
La Douane camerounaise demande :
- des contrôles systématiques aux frontières terrestres et aéroportuaires,
- l’inspection des cargaisons pharmaceutiques,
- la vérification des stocks dans les circuits de distribution locaux.
« L’objectif est clair : empêcher l’entrée et la circulation de ces sirops sur le territoire », indique la note officielle.
Dans certaines villes comme Garoua, Bamenda, Bafoussam ou Douala, les services de santé disent surveiller de près les points de vente non agréés.
Plusieurs pharmaciens contactés affirment n’avoir reçu aucune livraison suspecte pour l’instant, mais reconnaissent que le marché noir reste difficile à contrôler.
Sensibilisation : le rôle des familles et des écoles
Dans un contexte où de nombreuses familles se tournent vers des médicaments à bas prix, l’alerte rappelle l’importance de :
- vérifier l’origine du sirop,
- acheter uniquement en pharmacie agréée,
- éviter les produits vendus dans la rue,
- lire attentivement les étiquettes et numéros de lot.
Un parent rencontré à Mokolo confie :
« Ce n’est pas du jeu. Quand un enfant tombe malade, on cherche juste à le soulager. On ne sait pas toujours si c’est dangereux. »
Cette fragilité de la chaîne d’information est un vrai défi de santé publique.
Le Cameroun se trouve face à une menace sanitaire réelle, dans un contexte où la contrefaçon et l’importation illégale de médicaments demeurent des problèmes persistants.



