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Solidarité post-crise Cameroun ► 200 000 Fcfa remis


Neuf millions de francs CFA. C’est la somme déjà réunie dans une cagnotte citoyenne lancée par le lanceur d’alerte Nzui Manto pour venir en aide aux familles endeuillées après les violences de la crise post-électorale. Selon les informations recueillies ce jour par WEEK INFOS et confirmées sur le terrain, la première famille bénéficiaire, celle de Madame Tanet Nzissie à Bafang, a reçu 200 000 Fcfa en soutien. Son fils, Saffou Maximilien, 20 ans, élève au lycée bilingue de la ville, a été tué le 27 octobre.
Mais cette solidarité citoyenne sera-t-elle suffisante pour panser les blessures encore ouvertes ? 🤔

Un geste de compassion au cœur de la douleur

La distribution de ce premier appui financier s’est déroulée dans un climat de recueillement et d’émotion, selon plusieurs témoins.

Pour la mère du défunt, ce geste représente :

« Un soutien moral, pas seulement l’argent. Cela montre que mon enfant n’est pas mort dans l’oubli. »

La cagnotte est destinée à 39 familles identifiées à travers plusieurs localités concernées par les violences.
L’initiative, relayée sur les réseaux sociaux, avance progressivement, grâce à des contributions locales et de la diaspora.

Une solidarité citoyenne organisée

La démarche portée par Nzui Manto repose sur trois principes :

  • Transparence : chaque don et distribution est documenté et publié publiquement.
  • Ciblage : seuls les foyers directement touchés sont concernés.
  • Humanité : accompagner matériellement et moralement les familles.

À ce jour, environ 9 000 000 Fcfa ont été collectés.

Les opérations de distribution se poursuivent progressivement, famille après famille, ville après ville.

📌 À lire aussi : Cameroun – Message d’Issa Tchiroma : appel international après la crise post-électorale

Entre mémoire, deuil et responsabilité collective

Cette action rappelle que la crise post-électorale a laissé :

  • des blessures psychologiques profondes,
  • des familles en désarroi,
  • et un sentiment d’injustice encore très présent.

Pour beaucoup d’habitants, la question n’est pas seulement financière.
Il s’agit de reconnaissance, de dignité et de mémoire.

Un habitant de Bafang confie :

« Ce n’est pas du jeu. Quand un enfant tombe, la société elle-même est touchée. »

L’initiative citoyenne fait ainsi office de rituel collectif de réparation, même si elle ne remplace pas les responsabilités institutionnelles.

L’aide de 200 000 Fcfa remise à la famille de Saffou Maximilien n’efface pas la douleur, mais elle marque un geste de fraternité, dans un Cameroun qui cherche encore à reconstruire les liens mis à l’épreuve.



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