Cameroun – Nintcheu dénonce la militarisation post-électorale


L’atmosphère politique au Cameroun devient de plus en plus électrique.
Ce mardi 4 novembre 2025, Jean Michel Nintcheu et le Front pour le Changement du Cameroun (FCC) ont tiré la sonnette d’alarme sur la « militarisation croissante de la vie publique » après la présidentielle du 12 octobre.
Selon le parti, des citoyens « sans armes sont arrêtés, torturés, voire tués » pour avoir manifesté pacifiquement.
Face à ce constat inquiétant, le FCC appelle la communauté internationale à réagir.
Le Cameroun est-il en train de basculer vers un régime d’exception ?

Une atmosphère de peur dans les grandes villes

Depuis la proclamation des résultats officiels, le climat reste tendu dans plusieurs villes, notamment Douala, Yaoundé et Bafoussam.
Les manifestations en faveur de la “vérité des urnes” sont dispersées par la police antiémeute et des unités spéciales.
Des témoins évoquent des arrestations massives et des violences ciblées.

Dans sa déclaration publiée le 4 novembre 2025, Jean Michel Nintcheu affirme :

« Le Cameroun vit des heures sombres. Des manifestations pacifiques sont violemment réprimées par les forces de sécurité et des milices. Des citoyens sont arrêtés, torturés, voire tués pour avoir exercé leur droit à la liberté d’expression. »

Des propos lourds, qui font écho à de multiples vidéos circulant sur les réseaux sociaux montrant des scènes de répression dans les quartiers populaires.

Nintcheu dénonce la dérive autoritaire du régime

Pour le Front pour le Changement du Cameroun (FCC), le pays entre dans une phase de dérive autoritaire inquiétante.
Le mouvement dénonce un recours systématique à la force au détriment du dialogue.

Dans son communiqué, Nintcheu déclare :

« Le FCC condamne avec la plus grande fermeté ces actes inqualifiables qui constituent de graves violations des droits humains. Le régime de M. Biya préfère la terreur au dialogue. »

Cette militarisation de la vie publique, selon lui, s’étend désormais aux quartiers civils, avec la présence accrue de patrouilles, de blindés et de forces mixtes dans plusieurs arrondissements.

Un observateur politique à Douala commente :

« Ce n’est pas du jeu ! Le Cameroun ressemble de plus en plus à une zone sous état d’urgence déguisé. »

Appel à la communauté internationale

Le FCC a interpellé les Nations Unies (ONU), l’Union africaine (UA) et l’Union européenne (UE) afin d’ouvrir une enquête internationale indépendante sur les violences commises contre les manifestants.

« Nous appelons toutes les organisations de défense des droits humains à prendre position clairement contre ces exactions inadmissibles », écrit le FCC.

Ce cri d’alerte vise à pousser les instances internationales à s’impliquer avant que la situation ne dégénère davantage.
Sur le terrain, plusieurs organisations locales de la société civile confirment une hausse des arrestations arbitraires, mais craignent de s’exprimer publiquement par peur de représailles.

Un test pour la démocratie camerounaise

Cette crise post-électorale marque un tournant pour la démocratie camerounaise.
Entre les appels au calme du gouvernement et les dénonciations répétées de l’opposition, le fossé se creuse.
Si aucune médiation n’intervient, le risque d’escalade reste élevé.

Le Cameroun, souvent présenté comme un pays stable, vacille aujourd’hui entre ordre imposé et liberté menacée.
👉 La question qui reste en suspens : le régime cédera-t-il à la pression du peuple ou choisira-t-il de durcir encore le ton ?



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