C’est un nouveau scandale qui secoue le sport camerounais. Alors que la Fédération camerounaise de Sambo annonçait fièrement l’envoi de 10 athlètes aux Championnats du monde 2025 à Bichkek, seuls trois combattants ont effectivement quitté le pays ce mardi 4 novembre.
Une situation embarrassante pour le président de la fédération, Me François Mbassi, accusé d’avoir publié une liste fictive pour gonfler les chiffres de la délégation.
Face au tollé, la FIAS (Fédération internationale de Sambo) a dû intervenir pour sauver la participation du Cameroun.
Que s’est-il réellement passé dans les coulisses de cette mascarade sportive ?
Une délégation fantôme révélée à l’aéroport
Les dix athlètes sélectionnés devaient embarquer ensemble à Yaoundé-Nsimalen pour rejoindre le Kirghizistan.
Mais finalement, seules trois figures sont prêtes à défendre les couleurs nationales.
« On nous avait promis un déplacement collectif. Finalement, on nous dit qu’il n’y a pas assez de billets. C’est la honte », confie un combattant resté à Yaoundé.
Selon plusieurs sources internes, la liste des dix athlètes diffusée par Me François Mbassi ne correspondait pas à la réalité.
Des problèmes de financement opaque, combinés à une sélection peu transparente, auraient entraîné l’exclusion de la majorité des combattants.
La FIAS sauve in extremis le Cameroun
Alertée par la situation, la Fédération internationale de Sambo (FIAS) a décidé d’intervenir pour éviter que le Cameroun ne soit disqualifié pour absence d’équipe complète.
La FIAS a ainsi accordé trois places supplémentaires afin de permettre à quelques athlètes de concourir.
Grâce à ce geste de solidarité, trois sportifs camerounais ont pu embarquer in extremis pour Bichkek.
Mais cette intervention révèle surtout le désordre administratif et éthique qui mine la Fédération camerounaise de Sambo.
Un revers humiliant pour un sport en plein essor
Ironie du sort, le Cameroun brille depuis plusieurs années dans la discipline.
Aux Championnats d’Afrique 2024 en Égypte, les Lions du Sambo avaient décroché 12 médailles, dont plusieurs en or.
En 2023 au Maroc, la moisson était tout aussi impressionnante avec 9 breloques (4 or, 3 argent, 2 bronze).
Cette année encore, les athlètes avaient effectué un stage intensif à Yaoundé, espérant rééditer leurs exploits.
Avec seulement six représentants, c’est toute une génération de combattants qui voit son rêve mondial s’effondrer.
Ce nouvel épisode ternit encore l’image du sport camerounais, déjà miné par les polémiques et les gestions chaotiques.
Entre faux communiqués, mauvaise gouvernance et interventions de dernière minute, la Fédération camerounaise de Sambo donne une image déplorable d’un sport pourtant prometteur.

