Owona Nguini Tchiroma ► Accusations de chaos


« Dérive insurrectionnelle » – les mots du politologue Mathias Eric Owona Nguini frappent comme une bombe dans le débat post-électoral camerounais. Sur les plateaux télévisés, l’universitaire n’a pas fait dans la dentelle en analysant les récents appels aux villes mortes lancés par Issa Tchiroma Bakary. Alors que les manifestations se multiplient depuis la proclamation des résultats par le Conseil constitutionnel, Owona Nguini dénonce une stratégie délibérée de déstabilisation. Mais jusqu’où cette escalade peut-elle mener le pays ?

Une « surenchère crisogène » dénoncée par l’universitaire

Le diagnostic du politologue Mathias Eric Owona Nguini est sans appel. Les déclarations répétées d’Issa Tchiroma Bakary cacheraient une volonté manifeste de plonger le Cameroun dans le désordre.

« Ce qu’on peut retenir de ce que monsieur Issa Tchiroma Bakary dit, c’est qu’on est dans une véritable surenchère crisogène », a déclaré Owona Nguini lors de son analyse. Le paradoxe est flagrant selon lui : « De manière très étrange, il accuse les autres de vouloir semer le chaos. Or tout son propos est marqué par la volonté de créer le chaos ».

Cette sortie intervient dans un contexte tendu où des manifestations ont éclaté dans plusieurs villes du pays. De Douala à Bafoussam, en passant par certains quartiers de Yaoundé, la tension est palpable depuis l’annonce officielle des résultats électoraux.

Les appels aux villes mortes qualifiés de « dérive insurrectionnelle »

C’est le genre d’accusation qui fait grincer des dents ! Owona Nguini ne mâche pas ses mots quand il qualifie la stratégie de Tchiroma de « dérive clairement insurrectionnelle ». Pour le politologue, les limites du jeu démocratique sont franchies.

L’universitaire rappelle un principe fondamental du processus électoral : « Les élections en général sont des processus institutionnels et normatifs. Ce ne sont pas les candidats qui en donnent les résultats ». Un rappel à l’ordre qui sonne comme une mise en garde contre toute tentative de contournement des institutions républicaines.

Les appels répétés aux villes mortes inquiètent particulièrement les observateurs. Comment une opposition peut-elle prétendre défendre la démocratie tout en appelant à paralyser l’économie nationale ? Les commerçants du marché Mokolo ou les bayam-sellam ne comprennent pas toujours cette logique qui les pénalise en premier.

Les réactions des citoyens témoignent de cette lassitude face aux tensions politiques récurrentes. Le pays a-t-il vraiment besoin de cette escalade verbale alors que les défis économiques et sociaux sont déjà énormes ?

Les accusations d’Owona Nguini soulèvent des questions cruciales sur l’avenir politique du Cameroun. Entre appels au calme et rhétorique incendiaire, le fossé se creuse dangereusement.

La paix sociale résistera-t-elle à ces surenchères ?



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