C’est désormais officiel, et 237online.com vous livre l’exclusivité : la prestation de serment du président Paul Biya aura lieu le jeudi 6 novembre 2025 au Palais des Congrès de Yaoundé, devant le Parlement réuni en Congrès.
Une date hautement symbolique qui coïncide avec le 43ᵉ anniversaire de son accession au pouvoir, le 6 novembre 1982.
Cette cérémonie viendra clore le long processus électoral ouvert depuis la présidentielle du 12 octobre 2025, marquée par des tensions et des contestations.
Mais que faut-il attendre de ce grand moment républicain qui s’annonce déjà historique ?
Un calendrier resté secret jusqu’ici
Depuis la proclamation officielle des résultats par le Conseil constitutionnel le 27 octobre 2025, aucune date précise n’avait été communiquée pour la cérémonie de prestation de serment.
L’attente et les rumeurs enflammaient les réseaux sociaux : certains parlaient du 5, d’autres du 9 novembre.
Mais selon des sources concordantes proches du Protocole d’État, le président Paul Biya prêtera serment ce jeudi 6 novembre, conformément aux dispositions de l’article 140 du Code électoral, qui prévoit un délai de quinze jours après la proclamation des résultats.
« Tout est prêt pour une cérémonie sobre mais grandiose », confie une source au Palais de l’Unité.
Une symbolique forte : 43 ans jour pour jour au pouvoir
Le choix de la date n’est pas anodin. Le 6 novembre est une date historique dans la mémoire politique camerounaise : c’est ce jour-là, en 1982, que Paul Biya accédait pour la première fois à la magistrature suprême, après la démission du président Ahmadou Ahidjo.
Chaque année, cette journée est commémorée par les partisans du Rassemblement Démocratique du Peuple Camerounais (RDPC).
Cette année, elle prendra une dimension exceptionnelle, car elle coïncidera avec le début d’un nouveau mandat présidentiel.
« Le 6 novembre 2025, c’est à la fois un anniversaire et un serment de fidélité à la Nation », résume un cadre du RDPC.
Une cérémonie sous haute sécurité
Le Palais des Congrès de Yaoundé se prépare à accueillir plus d’un millier d’invités, parmi lesquels les chefs d’institutions, les ambassadeurs accrédités, les forces armées, et les membres du gouvernement.
Les préparatifs vont bon train : décorations, répétitions de la Garde présidentielle, contrôles renforcés dans les zones stratégiques de la capitale.
La CRTV prévoit une retransmission en direct sur toutes ses plateformes, tandis que les chaînes privées multiplient les éditions spéciales.
Cette cérémonie, qualifiée de “moment d’unité nationale” par le parti au pouvoir, intervient dans un contexte de tensions post-électorales encore perceptibles dans certaines villes.
Un moment attendu, un pays suspendu
Entre fierté et incertitude, les Camerounais attendent ce 6 novembre avec des sentiments partagés.
Pour les partisans, il s’agit de la confirmation d’un leadership historique ; pour l’opposition, d’une occasion manquée de renouvellement démocratique.
Quoi qu’il en soit, cette journée du jeudi 6 novembre 2025 s’annonce comme un tournant symbolique pour un pays qui s’apprête à écrire un nouveau chapitre de son histoire politique.
“Le Cameroun a besoin de stabilité, mais aussi de vérité”, glisse un analyste politique joint par 237online.com.
Le monde aura les yeux rivés sur Yaoundé. Et cette fois, le 6 novembre promet bien plus qu’un simple rituel d’État : un message politique, une image de pouvoir, et peut-être un signe du destin.
