Cameroun – Cavaye charge Issa Tchiroma ► choc


Choc sous le dôme du Palais de Verre : en ouvrant la session de novembre, Cavaye Yéguié Djibril a publiquement accusé Issa Tchiroma Bakary d’avoir posé des « actes barbares et anti-démocratiques » après la présidentielle du 12 octobre. Minute de silence pour l’honorable Abe Michael Ndra, rappel des morts et des dégâts, puis cap sur deux temps forts : prestation de serment du président réélu et vote du budget 2026. « La paix n’est pas négociable », martèle la majorité. Mais l’opposition affirme crier à la « victoire volée ». Au milieu, les Camerounais soufflent : dialogue ou bras de fer, lequel l’emportera vraiment ?

Cap institutionnel et attaque frontale contre Issa Tchiroma

La troisième session ordinaire s’ouvre avec une ligne claire : continuité institutionnelle et fermeté. Cavaye salue ELECAM, le Conseil constitutionnel et « le fair-play des candidats qui ont accepté le verdict ». Puis il vise un adversaire sans le nommer d’abord, avant de préciser : Issa Tchiroma, président du FSNC, accusé d’avoir « poussé les jeunes à la contestation, au désordre, à la destruction ».

« Certains y ont malheureusement perdu la vie. C’est dans ces conditions que notre collègue, l’honorable Abe Michael Ndra, a été lâchement assassiné », déclare-t-il.
Dans l’hémicycle, le silence pèse. Dehors, le pays débat : parole de la majorité ou procès politique ?

Serment présidentiel et loi de finances : promesses et doutes

Prochaine étape : prestation de serment du chef de l’État dans les 15 jours suivant la proclamation (53,66 % des voix pour Paul Biya). Le symbole est fort : huitième mandat et lancement du « septennat des Grandes Espérances ».
À l’agenda aussi, la loi de finances 2026. La circulaire présidentielle du 18 juillet 2025 fixe les priorités : SND30, investissement productif, cohésion sociale. « Ce budget doit être réaliste et répondre aux attentes du peuple », insiste Cavaye.
Dans les couloirs, on murmure : marges de manœuvre contraintes, inflation, climat social électrique. Ce n’est pas du jeu pour les ménages : prix, emploi, sécurité — tout se tient.

Réactions et enjeux : paix publique, libertés, confiance

Côté gouvernement, René Emmanuel Sadi fustige les « appels à l’insurrection ». Côté FSNC, on évoque « la vérité des urnes » et la nécessité d’un dialogue sincère. « On veut la paix, hein, mais une paix juste », souffle un enseignant de Deïdo.
La majorité salue le professionnalisme des forces de l’ordre ; des ONG, elles, demandent enquêtes rapides et garanties procédurales.
Au fond, l’enjeu dépasse le clash Cavaye–Tchiroma : refaire confiance aux institutions, sécuriser les villes, et éviter que la rue ne remplace l’arène politique. Peut-on y parvenir sans ouvrir un canal de médiation crédible ?

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Hommage aux victimes, serment imminent, budget stratégique : Yaoundé déroule le protocole d’un moment charnière. Reste une équation simple mais redoutable : autorité + libertés = stabilité.
Le pays tournera-t-il la page par la concertation, ou s’enfoncera-t-il dans la suspicion réciproque ?



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