Après 48 heures d’affrontements violents, la ville de Bafoussam respire enfin. Ce mardi 28 octobre 2025, les habitants ont pu reprendre leurs activités après les heurts qui ont opposé manifestants et forces de l’ordre à la suite de la proclamation des résultats de la présidentielle du 12 octobre.
Les motos-taxis ont refait surface, les commerces ont rouvert, et les autorités locales parlent d’un “retour progressif à la normale”.
“Ce n’était pas du jeu, mais on veut juste vivre et travailler”, confie un commerçant du marché A.
La population va-t-elle pouvoir tourner la page de ces heures de chaos ?
🔹 Calme retrouvé à Bafoussam après deux jours de violences
Les forces de maintien de l’ordre ont réussi à reprendre le contrôle des quartiers sensibles de la capitale de l’Ouest, notamment Banengo, Bafandji et Tamdja, épicentres des affrontements.
Selon une source sécuritaire citée par 237online.com, « la situation est désormais sous contrôle et les auteurs des actes de vandalisme sont activement recherchés ».
Les motos-taxis, contraints à l’arrêt pendant deux jours, ont pu reprendre du service. Les bars, boutiques et restaurants rouvrent timidement, tandis que les axes routiers reliant Bafoussam à Dschang, Foumbot et Mbouda ont de nouveau été dégagés.
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🔹 Autorités et populations appellent à la vigilance et à la paix
Le gouverneur de la région de l’Ouest a salué le professionnalisme des forces de sécurité, tout en appelant les populations au calme.
“Les Camerounais doivent faire confiance aux institutions de la République. La paix reste notre bien le plus précieux”, a-t-il déclaré.
Les habitants, eux, oscillent entre soulagement et prudence.
“On est fatigués de vivre dans la peur. Que chacun reste tranquille maintenant”, souffle Mireille, vendeuse à Bafoussam II.
Les autorités locales ont renforcé la présence policière dans les points stratégiques de la ville, tandis que des patrouilles nocturnes sillonnent encore les zones à risque pour prévenir tout nouveau débordement.
🔹 Reprise des activités : espoir et prudence
Les écoles et marchés devraient rouvrir dès demain, selon les services municipaux.
Les responsables administratifs assurent que tout est mis en œuvre pour garantir la sécurité des élèves et enseignants.
“Nous avons besoin de stabilité pour continuer à travailler et éduquer nos enfants”, souligne un directeur d’établissement.
Les habitants espèrent que la vie normale reprendra durablement, même si certains redoutent encore des répliques dans d’autres régions du pays.
Cette crise aura rappelé combien la cohésion sociale reste fragile après chaque épisode électoral.
Entre peur, colère et résilience, Bafoussam donne un signal d’espoir après deux jours de tumulte.
Mais la question demeure : la paix revenue à Bafoussam est-elle durable ou simplement fragile ?

