
La sortie publique de Guibai Gatama exige que le MRC se désolidarise « de tout appel au meurtre » lancé par des partisans après les heurts post-électoraux. Dans un message diffusé sur sa page Facebook, il interpelle directement Armel Stéphane, dénonçant la stigmatisation et l’incitation à la violence contre des Nordistes et des personnalités civiles. Ce rappel au calme arrive dans un pays déjà fragilisé par des manifestations et dérives après la présidentielle du 12 octobre 2025 — un contexte où les mots peuvent rapidement se transformer en drames.
Guibai Gatama appelle le MRC à se désolidariser d’un appel au meurtre lancé par certains de ses partisans, un message clair lancé en ligne et qui choque. Il accuse Armel Stéphane d’avoir attisé la haine contre les Nordistes et invite à cesser les menaces qui « confirment » sa propre analyse politique. Dans un Cameroun encore marqué par des violences post-électorales et des rumeurs dangereuses, cette mise en garde vise à protéger la vie civile et la cohésion sociale. « Nous ne prônerons jamais la violence », écrit-il, posant la question : jusqu’où la parole politique peut-elle être tenue responsable ?
Contexte : un appel au calme dans un climat électrique
Le message de Guibai Gatama s’inscrit dans une série de prises de position publiques du promoteur et éditorialiste connu pour défendre les intérêts du Grand-Nord. Il rappelle les frustrations accumulées (routes, emplois, quotas) mais rejette la violence comme mode d’action politique. Cette posture vise à différencier revendication sociale et lynchage ciblé — geste qu’il qualifie d’« inacceptable » et qui menace la reconquête politique qu’il appelle de ses vœux.
Pourquoi cette désolidarisation est cruciale (appel au meurtre MRC)
Guibai souligne que l’instrumentalisation des griefs nordistes par des tiers pour attiser la haine ne servira ni le Nord ni la démocratie. Il met en garde contre les appels publiques à la vindicte (« dressez une fois une liste de Nordistes à pendre »), et rappelle que la reconquête du pouvoir passe par la stratégie et la légitimité, pas par la violence. Son message est autant un avertissement moral qu’un calcul politique : la violence détourne l’objectif de représentation et aliène l’opinion.
Réactions et enjeux locaux
Plusieurs points saillants émergent de cette sortie :
- Responsabilisation des discours : Guibai réclame que les responsables politiques et médiatiques rappellent la règle élémentaire — la parole publique engage.
- Risque de fracture identitaire : les stigmatisations contre des « Nordistes » attisent le ressentiment et peuvent fragiliser l’unité nationale, notamment dans un contexte post-électoral déjà tendu.
- Stratégie politique : Guibai refuse d’être « auxiliaire » d’un programme qui n’est pas le sien et invite chacun à construire sa propre voie vers le pouvoir sans recourir à l’irrémédiable.
Guibai Gatama lance un ultimatum moral et politique : le MRC doit désavouer publiquement toute incitation au meurtre — faute de quoi la violence risque de consumer la cause même qu’on prétend défendre. Dans un pays où la parole peut allumer des feux, qui prendra la responsabilité d’éteindre les flammes ?

