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Paul Atanga Nji ► trois suspects arrêtés à Garoua


Le ministre de l’Administration territoriale, Paul Atanga Nji, a pris la parole ce samedi 25 octobre 2025 à Yaoundé pour « rétablir la vérité » sur la situation post-électorale. Selon lui, plusieurs responsables politiques chercheraient à « plonger le Cameroun dans le chaos » après le scrutin présidentiel du 12 octobre. Le MINAT affirme qu’un vaste projet insurrectionnel a été mis à nu grâce aux services de renseignement. Mais que contient exactement ce plan ? Et que sait-on de l’arrestation annoncée à Garoua ?

Trois suspects arrêtés à Garoua, des explosifs saisis selon le MINAT

Paul Atanga Nji a révélé que, dans la nuit du 22 octobre 2025, trois individus ont été interpellés dans la ville de Garoua. Présentés comme des terroristes, ils auraient tenté d’introduire des explosifs artisanaux dans la ville, en prévision de manifestations violentes.

« Leur objectif était de semer la panique pendant des rassemblements politiques », a déclaré le ministre, ajoutant qu’une enquête criminelle est ouverte pour déterminer les commanditaires et les liens éventuels avec des structures politiques.

D’après des sources proches de l’enquête, des éléments de l’armée et de la gendarmerie ont été déployés pour sécuriser plusieurs sites sensibles du Nord. Le gouvernement assure que la situation est sous contrôle, même si les arrestations soulèvent des interrogations sur la nature exacte des menaces.

Le MINAT accuse l’opposition de manipulation post-électorale

Paul Atanga Nji a également dénoncé ce qu’il qualifie de « fausse victoire autoproclamée » d’un candidat de l’opposition. Selon lui, ce dernier aurait diffusé sur les réseaux sociaux des résultats fictifs, incitant ses partisans à descendre dans la rue.

Ces manifestations, notamment à Dschang et Douala, auraient été rapidement dispersées par les forces de sécurité. « L’État ne permettra aucune aventure insurrectionnelle », a martelé le ministre, rappelant que la stabilité du Cameroun est non négociable.

L’opposition, de son côté, dénonce un discours d’intimidation et accuse le gouvernement de criminaliser la contestation. Plusieurs observateurs internationaux appellent à la retenue et à une communication transparente autour des procédures judiciaires engagées.

Un message d’autorité, mais un climat toujours tendu

Si le MINAT affirme que « l’ordre public est rétabli sur l’ensemble du territoire », le climat reste électriquement politique. Les arrestations successives de figures civiles et militantes entretiennent la peur d’une répression politique.

Les citoyens interrogés par 237online.com expriment un sentiment partagé :

« On veut la paix, mais on veut aussi la vérité des urnes », confie une habitante de Bonabéri.
« Trop de rumeurs circulent, il faut que le gouvernement publie des preuves claires », ajoute un jeune de Dschang.

Entre appels à la résistance et avertissements officiels, la période post-électorale s’annonce décisive pour la cohésion nationale.

Le discours de Paul Atanga Nji vise à rassurer et à réaffirmer la fermeté de l’État. Mais dans un contexte où la méfiance s’installe, la bataille de la communication est désormais aussi importante que celle du maintien de l’ordre.
La question reste ouverte : les arrestations annoncées marquent-elles la fin du désordre, ou le début d’un durcissement politique ?



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