L’inquiétude monte à Washington ! Le congressman américain Jonathan L. Jackson a exprimé ce 22 octobre 2025 sa « profonde préoccupation » face à la situation post-électorale au Cameroun. Dans un communiqué officiel, il appelle toutes les parties à « faire preuve de retenue » et à garantir une publication rapide et crédible des résultats de la présidentielle du 12 octobre.
« La violence et l’intimidation n’ont pas leur place dans une démocratie », écrit-il. Alors que le Conseil constitutionnel s’apprête à proclamer les résultats, cette réaction américaine annonce-t-elle un tournant diplomatique ?
Jonathan L. Jackson salue le peuple camerounais mais pointe des irrégularités
Dans sa déclaration officielle, le député américain Jonathan Jackson félicite d’abord les Camerounais pour leur engagement en faveur de la démocratie :
« Je salue leur participation à l’élection présidentielle, preuve d’un attachement fort à la gouvernance démocratique. »
Mais le ton change très vite. Le congressman, fils du célèbre révérend Jesse Jackson, fait part de préoccupations sérieuses concernant des « restrictions imposées aux médias et à la société civile », ainsi que des « irrégularités dans les régions affectées par les conflits ».
Il exhorte Elecam, la justice et le Conseil constitutionnel à garantir la transparence du processus électoral et à « permettre la publication rapide de résultats crédibles reflétant la volonté du peuple camerounais ».
Une phrase lourde de sens dans un contexte où la tension reste palpable à Yaoundé et Douala, où plusieurs mesures restrictives — notamment sur les motos-taxis et les rassemblements — ont été prises ces derniers jours.
Washington appelle au calme et au respect de la procédure
Jonathan L. Jackson rappelle que le partenariat entre les États-Unis et le Cameroun repose sur « des valeurs communes de respect des droits humains, de la loi et de la démocratie ».
Il invite tous les acteurs politiques à éviter toute forme de provocation :
« J’appelle toutes les parties à résoudre pacifiquement tout différend par les voies légales et constitutionnelles. La violence n’a pas sa place dans un processus démocratique. »
Le congressman va plus loin, réaffirmant son engagement à travailler avec le gouvernement camerounais, la société civile, l’Union africaine et les partenaires internationaux pour prévenir les conflits et soutenir un dialogue post-électoral apaisé.
Ce message, largement relayé sur les réseaux diplomatiques, reflète la vigilance croissante de Washington vis-à-vis de la situation au Cameroun.
Une pression diplomatique qui en dit long
Ce n’est pas la première fois que les États-Unis s’expriment sur le processus électoral camerounais.
Mais la sortie du congressman intervient dans un moment critique, alors que le Conseil constitutionnel examine les recours et que la population attend les résultats définitifs.
Certains analystes y voient un signal fort : Washington ne restera pas silencieux face à d’éventuelles dérives.
Un diplomate camerounais contacté par 237online.com nuance toutefois :
« Le Cameroun reste souverain, mais il est normal que nos partenaires s’inquiètent du respect des règles démocratiques. »
Entre appels à la retenue et inquiétudes sur la transparence du vote, la déclaration du congressman Jonathan L. Jackson met en lumière les attentes internationales autour du scrutin camerounais.
La balle est désormais dans le camp des institutions nationales : sauront-elles rassurer le peuple et la communauté internationale ?



