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Cameroun – Décès tragique d’une institutrice à Garoua


Le Cameroun est en deuil après la mort tragique de Zouhairatou Hassana, une institutrice de 30 ans décédée mardi à Garoua, dans des circonstances encore floues.
Hier, le préfet de la Bénoué, Oumarou Haman Wabi, s’est rendu au domicile de la défunte pour transmettre, au nom du chef de l’État Paul Biya et de la Première dame, les condoléances de la Nation.

« Le chef de l’État m’a chargé d’apporter réconfort et compassion à la famille », a déclaré le préfet.
Mais cette disparition soulève déjà des questions : que s’est-il réellement passé ce jour-là à Garoua ?

Un drame qui bouleverse la communauté éducative

Zouhairatou Hassana, enseignante à l’école franco-arabe de Garoua, a perdu la vie dans des conditions encore non élucidées.
Sa disparition, survenue au lendemain du scrutin présidentiel du 12 octobre, a provoqué une vive émotion dans tout le Nord.
La jeune femme, connue pour son engagement et sa douceur, a été inhumée mercredi selon le rite musulman, en présence de nombreux proches, collègues et élèves.

« C’était une enseignante exemplaire, aimée de tous. Sa mort laisse un vide énorme », confie une collègue rencontrée à Poumpouré.

Le préfet Oumarou Haman Wabi, lors de sa visite, a annoncé l’ouverture d’une enquête afin de déterminer les circonstances exactes de ce drame.

L’État appelle à la retenue et à la vigilance

Le représentant du gouvernement a également appelé la population au calme, rappelant que l’heure n’était pas à la récupération politique.

« C’est un moment de douleur, pas de polémique », a-t-il insisté, évoquant les dérives observées sur les réseaux sociaux, où circulent déjà des interprétations non vérifiées.

Selon nos sources locales, les autorités redoutent que cette tragédie ne soit instrumentalisée dans le contexte post-électoral tendu que traverse la région.
Le préfet a ainsi demandé aux habitants de faire preuve de discernement et de ne pas céder à la désinformation.

Un symbole de courage et de dévouement

Originaire du quartier Poumpouré, Zouhairatou Hassana incarnait la nouvelle génération d’enseignants dévoués au service public.
Ses anciens élèves la décrivent comme une femme « souriante, exigeante mais maternelle ».
Son décès rappelle la vulnérabilité des personnels éducatifs dans certaines zones du pays, confrontés à la fois à des pressions sociales et politiques.

Pour les habitants de Garoua, le geste du président Biya à travers son émissaire est un signal fort de solidarité nationale.
Mais tous espèrent désormais une enquête transparente, afin de rendre justice à la mémoire de la défunte.

La mort de Zouhairatou Hassana dépasse l’émotion locale pour devenir un symbole national de compassion et de vigilance.
Le Cameroun, meurtri mais uni, attend désormais des réponses claires : qui était responsable de cette tragédie, et pourquoi ?



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