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Cameroun – Dame Ndam Njoya ► Sa requête rejetée par le Conseil constitutionnel


Coup dur pour l’Union Démocratique du Cameroun (UDC). Ce mercredi, le Conseil constitutionnel a déclaré irrecevable la requête déposée par Dame Tomaïno Ndam Njoya, candidate à la présidentielle du 12 octobre 2025, qui demandait l’annulation totale du scrutin.
L’institution présidée par Clément Atangana estime que la requérante n’a pas produit de fondement juridique clair pour étayer ses accusations d’irrégularités.
Une décision qui relance le débat sur la crédibilité du processus électoral et la place des petits partis dans l’arène politique camerounaise.
Erreur de procédure ou injustice flagrante ?

Une requête fragilisée par des manquements procéduraux

Selon le rapport présenté à l’audience post-électorale, Dame Ndam Njoya n’aurait cité aucun texte de loi pour justifier juridiquement sa demande d’annulation.

« Les faits et moyens invoqués doivent être clairement exposés et appuyés par des références légales précises », a rappelé le Conseiller-Rapporteur.

L’avocat de la présidente de l’UDC a aussitôt contesté cette interprétation, affirmant que la requête contenait bel et bien les références légales nécessaires.
Mais visiblement, l’argumentation n’a pas convaincu les juges, qui ont choisi de classer le dossier sans suite.

Cette décision s’inscrit dans une série de recours déjà rejetés, confirmant la tendance d’un Conseil constitutionnel strictement attaché à la procédure — au grand dam des formations de l’opposition.

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L’UDC dans l’ombre de son héritage politique

Cette affaire marque un nouvel épisode difficile pour le parti fondé par le défunt Dr Adamou Ndam Njoya, figure historique du multipartisme camerounais.
Sous la direction de Dame Tomaïno Ndam Njoya, l’UDC tente de maintenir son influence, notamment dans la région de l’Ouest, mais peine à peser face aux mastodontes politiques.

« C’est un revers juridique, mais pas une défaite morale », a confié un militant du parti à 237online.com au sortir du Palais des Congrès.
« L’essentiel, c’est que la voix de l’UDC ait été entendue. »

Sur le plan symbolique, cette décision illustre la difficulté pour les candidats minoritaires de faire valoir leurs griefs dans un système électoral jugé verrouillé.

Un message clair à l’opposition

Pour plusieurs analystes, le Conseil constitutionnel envoie un message fort : seuls les dossiers techniquement solides et juridiquement fondés seront examinés.
Un expert politique joint à Yaoundé résume :

« Cette décision, en apparence anodine, rappelle que la bataille électorale au Cameroun se joue autant sur le terrain politique que sur le terrain juridique. »

La requête de Dame Tomaïno Ndam Njoya rejoint donc la liste des recours rejetés avant la proclamation solennelle des résultats, prévue pour le lundi 27 octobre 2025.
Une date désormais attendue avec fébrilité dans tout le pays.

Une fin d’audience pleine de symboles

En concluant son verdict, le Conseil constitutionnel a rappelé son engagement à garantir la légalité du processus électoral.
Mais pour l’opposition, la question demeure : la légalité peut-elle suffire sans la légitimité populaire ?

Le public, massé à l’extérieur du Palais des Congrès, s’interroge déjà :
👉 Le Conseil rendra-t-il justice aux électeurs ou consolidera-t-il le statu quo ?



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