Mercredi 22 octobre 2025, une conférence de presse officielle s’est tenue aux Salons Hoche à Paris, dans le 8e arrondissement. Objectif : présenter à la presse internationale les preuves de la victoire d’Issa Tchiroma Bakary à l’élection présidentielle du 12 octobre dernier. En présence de Marie-Roger Biloa, Calixthe Beyala, Gaston Kelman, Alain Foka et d’autres figures intellectuelles africaines, les conseillers du candidat du peuple ont affirmé être « en ordre de bataille pour défendre la vérité des urnes ». Mais la vraie question demeure : cette démonstration d’unité suffira-t-elle à peser sur la scène politique camerounaise ?
Paris, le nouveau front de la bataille post-électorale
Sous la bannière “Tchiroma 2025”, la rencontre de Paris visait à « montrer les procès-verbaux authentiques des bureaux de vote » selon les intervenants. L’équipe de campagne d’Issa Tchiroma affirme détenir les originaux de plus de 80 % des PV du territoire national.
« Nous avons voulu que la vérité sorte par la voie la plus transparente. Le peuple a voté, il faut respecter sa voix », a déclaré un membre du comité juridique.
La conférence a réuni près d’une centaine de participants, parmi lesquels des membres de la diaspora, des journalistes européens et des acteurs de la société civile panafricaine. Dans une atmosphère empreinte d’émotion, plusieurs intervenants ont évoqué « le courage d’un peuple debout malgré les intimidations ».
Tchiroma 2025 : entre mobilisation et plaidoyer international
Les conseillers du candidat du peuple affirment avoir entamé une vaste campagne diplomatique et médiatique pour sensibiliser les institutions internationales à la situation post-électorale au Cameroun.
« Nous ne sommes pas dans la confrontation, mais dans la recherche de la vérité et de la justice électorale », a insisté un porte-parole du mouvement.
De Bafoussam à Douala, en passant par Yaoundé et Paris, les partisans d’Issa Tchiroma Bakary multiplient les réunions publiques. Pour eux, cette mobilisation internationale vise à prévenir toute confiscation de la volonté populaire.
Le mot d’ordre est clair : « Paix, justice, transparence ». Et si l’événement parisien symbolisait l’ouverture d’un front diplomatique parallèle, c’est aussi la preuve d’une diaspora camerounaise désormais plus impliquée que jamais.



