(Investir au Cameroun) – Un grave incident maritime s’est produit le samedi 18 octobre au large du port d’Aden, au Yémen. Le Falcon, un transporteur de gaz de pétrole liquéfié (GPL) battant pavillon camerounais, a été victime d’une explosion suivie d’un incendie alors qu’il naviguait à environ 113 milles nautiques des côtes, selon le UKMTO (United Kingdom Maritime Trade Operations), l’organisme britannique chargé de la sécurité des routes commerciales.
Long de 170 mètres et doté d’une capacité de plus de 30 000 tonnes de port en lourd, le navire transportait une cargaison complète de GPL. D’après le rapport préliminaire du UKMTO, 26 membres d’équipage se trouvaient à bord au moment de l’explosion. « Vingt-quatre ont pu être évacués sains et saufs grâce à l’intervention rapide des navires de secours, tandis que deux marins ont malheureusement perdu la vie », précise l’agence britannique.
Dans un premier temps, le UKMTO avait évoqué la possibilité d’une attaque — hypothèse plausible dans une région où les rebelles houthistes multiplient les actes de sabotage contre la navigation commerciale. Mais l’organisme a finalement écarté cette piste, estimant qu’aucune preuve ne permettait d’imputer l’incendie à une action hostile. Les autorités houthistes ont, de leur côté, nié toute implication dans cet incident.
Selon des sources proches du secteur maritime, le Falcon avait fait l’objet de plusieurs signalements pour anomalies techniques lors de récentes inspections portuaires, notamment en Turquie et en Inde. Le site spécialisé TankerTrackers rapporte que le navire transportait une cargaison de GPL en provenance du port iranien d’Assalouyeh et devait rallier Ras Isa, sur la côte yéménite.
L’enquête internationale devra désormais déterminer les causes exactes de l’explosion — accident technique, erreur humaine ou défaillance structurelle — dans un contexte où les routes maritimes de la mer Rouge et du golfe d’Aden restent sous haute surveillance en raison des tensions régionales.
Amina Malloum



