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Cameroun – Moussa Njoya tacle les militants du PCRN


La tempête continue de secouer le Parti camerounais pour la réconciliation nationale (PCRN). Après la démission de Firmin Fotsing, délégué régional de l’Ouest et époux de la députée Nourane Foster, le politologue Moussa Njoya s’en est violemment pris à l’attitude de certains militants du parti, qu’il accuse de double jeu entre la Commission nationale de recensement des votes et les réseaux sociaux.

« Quand je vois les gars du PCRN s’agiter sur Facebook… et que je pense à leur aplaventrisme devant le RDPC, je me dis qu’il vaut mieux se reposer », a lancé Moussa Njoya, visiblement excédé.
Mais cette sortie, au ton acide, traduit un malaise plus profond au sein du parti de Cabral Libii.

⚡ Moussa Njoya dénonce l’ambivalence des militants du PCRN

Dans une analyse publiée ce mardi, le politologue Moussa Njoya dépeint un parti « à deux visages ».
Selon lui, les représentants du PCRN à la Commission nationale de recensement des votes ont adopté un ton conciliant, voire servile, pendant les travaux officiels, avant de se transformer en révolutionnaires virtuels sur Facebook.

« On ne peut pas supplier les représentants du RDPC le matin et jouer les martyrs le soir sur les réseaux », écrit-il, fustigeant une attitude qu’il qualifie d’“aplaventrisme politique”.

Pour Njoya, cette posture décrédibilise le discours de contestation porté par le parti depuis la présidentielle du 12 octobre 2025, dont les résultats provisoires donnent Paul Biya à 53,66 % et Cabral Libii à 3,41 %.

🔥 Le malaise grandit après la démission de Firmin Fotsing

Cette déclaration intervient dans un contexte déjà tendu. La démission de Firmin Fotsing, figure influente du parti dans l’Ouest, a révélé des fractures internes profondes.
Dans sa lettre, Fotsing dénonçait un parti qui « tarde à incarner l’alternative promise » et appelait à un sursaut de conscience.

De son côté, Armand Okol, secrétaire national à la communication du PCRN, a également tiré la sonnette d’alarme :

« Tous ceux qui participent à ce simulacre électoral rendront compte, sinon à la justice des hommes, à celle de Dieu », a-t-il déclaré, parlant d’une “mascarade électorale sans précédent”.

Ces prises de position montrent que le PCRN se cherche : entre colère contenue, frustrations internes et perte de repères politiques.

🧩 Entre espoir et désillusion : un parti à la croisée des chemins

Malgré ces turbulences, certains militants appellent encore à l’unité et au sursaut collectif.

« Le PCRN doit se réinventer s’il veut exister après 2025 », confie un jeune cadre du parti à Yaoundé.

Mais la question demeure : le mouvement de Cabral Libii survivra-t-il à cette crise de crédibilité et de leadership ?
Entre départs en série et critiques publiques, le parti semble plus que jamais à la croisée des chemins.



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