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Cameroun – Hervaine Moukam accuse ► 10 000 € exigés !


C’est une révélation qui fait trembler le microcosme du football camerounais. Hervaine Moukam, ancien ailier du BATE Borisov, affirme qu’on lui a réclamé 10 000 euros — soit plus de 6,5 millions FCFA — pour espérer une convocation en équipe nationale. « On m’a clairement dit que si je voulais être appelé, il fallait payer », confie le joueur, visiblement amer. Une déclaration qui relance le débat sur les réseaux d’influence et la corruption dans la sélection nationale.
Jusqu’où ira cette affaire qui écorne encore un peu plus l’image des Lions Indomptables ?

⚽ Le joueur dénonce un système bien rodé

Hervaine Moukam, aujourd’hui au CS Sedan, raconte avoir été approché par un homme et une femme proches du staff.

« C’était bien organisé. Dis-toi que le BATE Borisov avait même reçu une lettre de convocation pour me convaincre », explique-t-il dans une interview au média Carré.

Les faits remonteraient à la période 2018-2020, alors que le joueur évoluait en Biélorussie. Selon lui, le stratagème consistait à monnayer les sélections contre de fausses promesses de visibilité internationale.
Une accusation grave, mais pas nouvelle : plusieurs anciens internationaux camerounais avaient déjà évoqué des pratiques similaires dans les années 2010, sans qu’aucune enquête officielle ne soit ouverte.

🦁 Une plaie ouverte dans le football camerounais

Depuis plusieurs années, des voix s’élèvent pour dénoncer le clientélisme et le favoritisme dans les sélections nationales.
Sous l’ère Samuel Eto’o à la tête de la FECAFOOT, un vent de réforme avait pourtant soufflé, avec la promesse d’une moralisation de la gestion sportive. Mais cette nouvelle révélation de Moukam ravive les doutes : le système a-t-il vraiment changé ?

« Quand tu refuses de payer, tu restes dehors », lâche le joueur, fataliste.
Derrière cette phrase, c’est toute une génération de jeunes talents camerounais qui se sent trahie. Le maillot vert-rouge-jaune, symbole de mérite et de fierté nationale, semble parfois réservé à ceux qui ont les bons contacts — ou les bons moyens.

🔍 Vers une enquête de la FECAFOOT ?

La Fédération camerounaise de football (FECAFOOT) n’a pas encore réagi officiellement à ces accusations.
Mais cette affaire tombe à un moment sensible, où la crédibilité de l’institution reste fragilisée par d’autres polémiques internes.
Plusieurs observateurs demandent une enquête indépendante, afin de vérifier si des intermédiaires continuent à exploiter les ambitions des footballeurs en quête de sélection.

Ce témoignage, au-delà du choc, interroge sur l’avenir du football camerounais : comment redonner foi à des jeunes qui rêvent de porter les couleurs du pays sans “payer leur place” ?
Le Cameroun, terre de talents, a-t-il les moyens d’en finir avec ces pratiques honteuses ?
La balle est désormais dans le camp de la FECAFOOT.



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