Coup de tonnerre politique au Cameroun ! Alors que le Conseil constitutionnel doit proclamer les résultats définitifs de la présidentielle du 12 octobre 2025, des informations exclusives révèlent que Paul Biya aurait proposé à Issa Tchiroma Bakary le poste de Premier ministre. Une offre inattendue qui, selon des sources bien introduites, visait à calmer les tensions post-électorales dans le Nord. Mais le leader du FSNC aurait catégoriquement refusé. La main tendue du pouvoir est-elle un signe d’ouverture ou une tentative de neutralisation politique ?
Une proposition confidentielle transmise à Garoua
Selon les révélations du magazine Jeune Afrique, des émissaires du palais d’Etoudi, menés par le gouverneur du Nord Jean Abaté Edi’i, se sont rendus discrètement à Garoua il y a quelques jours. Leur mission : convaincre Issa Tchiroma Bakary d’accepter une alliance post-électorale avec le président sortant.
Les intermédiaires auraient mis sur la table une offre concrète :
- la Primature pour Issa Tchiroma Bakary,
- plusieurs portefeuilles ministériels attribués à ses proches,
- et une réforme expresse du code électoral avant les législatives de 2026.
En échange, le président du Front pour le salut national du Cameroun (FSNC) devait reconnaître publiquement la victoire de Paul Biya, crédité officiellement de 53,66 % des voix, contre 35,19 % pour lui selon la Commission nationale de recensement des votes.
Mais l’opposant aurait refusé, estimant que « cette proposition vise à neutraliser sa victoire populaire ».
« Tout ce qu’Issa Tchiroma Bakary exige, c’est la reconnaissance de la vérité des urnes », confie l’un de ses collaborateurs cités par Jeune Afrique.
Un refus lourd de conséquences politiques
Ce refus pourrait raviver les tensions déjà perceptibles dans plusieurs villes du pays, notamment dans le Grand Nord, bastion historique de Tchiroma Bakary. Son entourage affirme détenir des procès-verbaux prouvant que le FSNC aurait remporté l’élection avec plus de 62 % des suffrages.
D’après nos informations, ses équipes préparent un plan d’action post-proclamation des résultats :
- publication de documents électoraux,
- mobilisation citoyenne,
- recours juridiques,
- et actions de terrain.
Toutefois, le Ministère de l’Administration territoriale (MINAT) a déjà prévenu qu’aucune manifestation non autorisée ne serait tolérée, rappelant les récents arrestations à Garoua pour « incitation à l’insurrection ».
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Vers un bras de fer politique inédit ?
Malgré les appels à la retenue, les observateurs redoutent une escalade. Plusieurs diplomates étrangers auraient encouragé Issa Tchiroma Bakary à privilégier la voie du dialogue. Mais selon un proche de son parti :
« Ce n’est pas une question de poste, c’est une question de dignité nationale. »
À mesure que la date du 26 octobre 2025, jour limite de proclamation officielle, approche, l’incertitude demeure. Paul Biya cherche-t-il à stabiliser le pays par le compromis, ou à museler un adversaire qui gagne en influence ?
Une présidentielle à rebondissements
Jamais une élection n’aura autant divisé l’opinion publique. Entre contestation des résultats, arrestations de manifestants et accusations de fraude, le climat reste tendu. La communauté internationale suit de près l’évolution de la situation, craignant un scénario d’affrontement politique.
Si cette offre de Primature se confirme, elle marquera un tournant majeur dans la stratégie de Paul Biya — un geste de survie politique ou un calcul de long terme.
La question reste ouverte : le Cameroun s’achemine-t-il vers un compromis historique ou une nouvelle crise post-électorale ?



