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Cameroun – Tension post-électorale : Atanga Nji alerte sur la paix


À quelques jours de la proclamation officielle des résultats de la présidentielle du 12 octobre 2025, le climat politique s’échauffe. Dans un communiqué radio-presse signé le 21 octobre, le ministre de l’Administration territoriale, Paul Atanga Nji, appelle les Camerounais à garder leur calme et à faire confiance aux institutions républicaines.

« Cette période requiert du sang-froid, du civisme et un attachement indéfectible à la paix et à l’unité nationale », a-t-il déclaré.
Mais derrière le ton d’apaisement, le communiqué révèle la crainte du gouvernement face à des tentatives de trouble à l’ordre public. Une question demeure : que redoute réellement le pouvoir avant la proclamation des résultats ?

⚠️ Le gouvernement pointe “des fauteurs de troubles manipulés”

Selon le communiqué, des “actes de provocation et de désordre” sont observés dans certaines villes, attribués à des individus instrumentalisés depuis l’intérieur et l’extérieur du pays.
Le MINAT souligne que l’État « ne tolérera aucune tentative d’insurrection ni d’atteinte à l’ordre public », dénonçant une “manipulation politique et étrangère” dans le climat post-électoral.

Cette mise en garde intervient alors que les tensions montent sur les réseaux sociaux, où plusieurs partisans de l’opposition évoquent des irrégularités dans le scrutin.

« Le gouvernement observe avec préoccupation la montée d’actes de provocation… », peut-on lire dans le document signé par Paul Atanga Nji, dont le ton ferme tranche avec les précédentes déclarations officielles.

🚨 Arrestations à Garoua : 20 personnes devant les tribunaux militaires

Le communiqué confirme plusieurs interpellations à Garoua, dans le Nord du pays.
Vingt (20) personnes ont été déférées devant les tribunaux militaires pour des faits d’incitation à la révolte et à l’insurrection. D’autres, soupçonnées d’actes à caractère criminel, ont été transférées à Yaoundé pour les besoins d’enquête.

Cette vague d’arrestations survient dans un contexte de manifestations sporadiques dans plusieurs villes du pays, où des partisans de l’opposition dénoncent des “résultats fabriqués”.

Un cadre du MINAT, contacté par 237online.com, affirme que « le gouvernement agit pour prévenir toute escalade ».
Mais selon un observateur politique à Garoua, « ces interpellations risquent d’exacerber la méfiance déjà perceptible dans l’opinion publique ».

🧩 Un message d’autorité avant la proclamation des résultats

Cette communication intervient dans un moment critique : la Commission nationale de recensement général des votes a déjà transmis son rapport au Conseil constitutionnel, chargé de proclamer les résultats.
D’après les chiffres officieux relayés dans la presse, Paul Biya arriverait en tête devant Issa Tchiroma Bakary et Cabral Libii.

« Le Cameroun ne se laissera pas déstabiliser », martèle une source au ministère, insistant sur la fermeté de l’État.

Le MINAT appelle enfin les populations à “se désolidariser de toute entreprise subversive” et à coopérer avec les autorités compétentes pour préserver la stabilité.

Entre appels au calme et menaces à peine voilées, le message du gouvernement se veut à la fois préventif et dissuasif.
Mais au lendemain d’un scrutin déjà contesté, cette sortie ne risque-t-elle pas d’alimenter davantage les soupçons d’un pouvoir sur la défensive ?



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