💡 Plus de 270 foyers viennent d’accéder à l’électricité verte.
Hier, 8 octobre 2025, le ministre de l’Eau et de l’Énergie, Gaston Eloundou Essomba, a inauguré deux centrales solaires photovoltaïques dans les localités de Songmbingas et Nkelassi, arrondissement de Bikok, région du Centre. Un tournant majeur dans le vaste programme national d’électrification rurale.
« La lumière change tout, surtout quand elle arrive là où on l’attendait depuis des années », s’est exclamé un habitant, les yeux rivés sur les lampadaires flambant neufs.
Alors, ce projet marque-t-il enfin le vrai décollage de l’énergie solaire au Cameroun ?
Une bouffée d’énergie dans le Centre
Ces deux centrales solaires, d’une capacité variant entre 21,6 et 183,6 kWc, ont été réalisées dans le cadre du projet de 1 000 localités solaires, porté par le ministère de l’Eau et de l’Énergie (Minee).
Elles viennent s’ajouter aux 350 sites déjà électrifiés à travers le pays.
Chacune des nouvelles infrastructures s’étend sur 900 m² et comprend des batteries de stockage au lithium de 161,3 kWh, capables d’assurer un service continu pendant la nuit.
Grâce à un réseau de 4,4 kilomètres de lignes de distribution, ces deux stations alimenteront près de 135 ménages chacune, soit plus de 270 foyers désormais connectés.
Le Cameroun accélère sa transition énergétique
« L’objectif est clair : atteindre 100 % d’accès à l’électricité d’ici cinq ans », a déclaré Gaston Eloundou Essomba.
Actuellement, environ 74 % des Camerounais bénéficient d’un accès au courant, selon le compact énergétique national.
Mais les 26 % restants, vivant principalement en zones rurales, demeurent tributaires de solutions alternatives coûteuses ou polluantes.
Le ministre a insisté sur la nécessité de diversifier les sources de production, rappelant que les lignes électriques traditionnelles coûtent cher à étendre vers les zones peu habitées.
L’option solaire, plus flexible et durable, s’impose donc comme une réponse pragmatique.
Le constructeur Huawei, partenaire technique du projet, a souligné la sécurité et la robustesse de ces installations :
– panneaux solaires à longue durée de vie,
– compteurs prépayés modernes,
– poteaux en béton armé résistants aux intempéries,
– et systèmes de surveillance contre les surtensions.
Un impact humain immédiat
Pour les populations de Songmbingas et Nkelassi, cette mise en service représente une révolution silencieuse.
« Avant, nos enfants faisaient leurs devoirs à la lampe-tempête. Aujourd’hui, on a la lumière et les congélateurs fonctionnent », raconte avec émotion une mère de famille rencontrée sur place.
Les habitants ont chaleureusement remercié l’État et le partenaire chinois pour cette initiative.
De son côté, le ministre a rappelé que “chaque village électrifié rapproche le Cameroun de son autonomie énergétique”.
La mise en service de ces deux centrales solaires prouve que le Cameroun avance concrètement vers un avenir plus vert et inclusif.
Mais à ce rythme, le défi reste immense : 100 % d’électrification en cinq ans nécessitera un effort continu, surtout dans les zones rurales les plus enclavées.
La lumière s’allume à Bikok… et demain, jusqu’où brillera-t-elle ?