Cameroun – Arnaque Cloud Boost : des millions perdus !


💸 Des milliers de Camerounais se sont retrouvés ruinés après l’effondrement de la plateforme d’investissement Cloud Boost Technology Advertising (CB1) en septembre 2025. Ce système, qui promettait des gains hebdomadaires en dollars, s’est évaporé en laissant derrière lui des pertes estimées à près de 28 milliards FCFA. « On croyait à un business légal, pas à un piège numérique », déplore Lombe Nadine, l’une des victimes.
Comment une telle arnaque a-t-elle pu séduire autant de personnes en si peu de temps ?

Une promesse d’argent facile devenue cauchemar

Lancée début 2025, la plateforme Cloud Boost séduisait par un discours séduisant : « Travaillez depuis votre téléphone, regardez des pubs et gagnez de l’argent chaque semaine. »
Les investisseurs devaient verser un minimum de 360 000 FCFA (environ 550 $) pour accéder à un pack de base censé générer 45 000 FCFA par semaine.

Rapidement, le bouche-à-oreille a fait le reste. Sur Telegram et Facebook, des « parrains » invitaient leurs proches à rejoindre la plateforme avec promesse de bonus mirobolants.
« On voyait les captures d’écran des paiements, on pensait que c’était du sérieux », raconte Mark Ndia, ancien membre.

Mais en septembre, tout s’est effondré : retraits bloqués, groupes supprimés, comptes inaccessibles. L’entreprise a disparu aussi vite qu’elle était apparue, laissant derrière elle des familles endettées et des économies envolées.

Un schéma bien rodé inspiré des Ponzi classiques

Selon les témoignages recueillis, Cloud Boost fonctionnait comme une chaîne pyramidale : les anciens investisseurs étaient payés grâce aux dépôts des nouveaux.
Les membres étaient même encouragés à recruter pour augmenter leurs gains.
« Plus ton équipe grossissait, plus tu gagnais. On devenait soi-même recruteur sans s’en rendre compte », explique un autre plaignant de Douala.

Cloud Boost arnaque
Cloud Boost arnaque

Les administrateurs, basés à l’étranger, avaient structuré la plateforme en trois niveaux (CB1, CB2 et CB3), exigeant des “mises à niveau” régulières pour maintenir les comptes actifs.
Certains investisseurs auraient perdu jusqu’à 6 millions FCFA, comme Ngome Hillary, qui confie :

« J’ai vendu ma voiture pour investir. Aujourd’hui, je n’ai plus rien, même pas les moyens de payer mon loyer. »

Les enquêtes préliminaires évoquent un transfert massif de fonds en cryptomonnaies (Bitcoin), rendant le suivi judiciaire complexe.

Les autorités appellent à la vigilance

Le ministère des Postes et Télécommunications a rappelé à la population de ne jamais investir dans des plateformes non agréées au Cameroun.
Plusieurs associations de consommateurs appellent à un cadre légal renforcé pour protéger les épargnants face à la multiplication de ces « systèmes d’investissement numériques » qui prolifèrent sur les réseaux sociaux.

Un expert en cybersécurité joint par 237online.com souligne :

« Les Camerounais sont souvent attirés par les promesses de rentabilité rapide. Mais derrière chaque plateforme non régulée se cache un risque de ruine totale. »

L’affaire Cloud Boost rappelle une vérité amère : l’appât du gain facile reste le talon d’Achille de nombreux investisseurs.
Entre illusions digitales et promesses de liberté financière, des centaines de familles camerounaises tentent désormais de se relever.
Et vous, pensez-vous que le Cameroun doit interdire purement et simplement ce type de plateformes en ligne ?



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