Le Grand Nord a vibré ! Hier 8 octobre 2025, Maroua a offert un spectacle politique inédit au Cameroun. Paul Biya, en campagne pour la présidentielle du 12 octobre, a quitté la ville sous une marée humaine. Des milliers de partisans, banderoles en main et chants de victoire aux lèvres, ont escorté le couple présidentiel jusqu’à l’aéroport de Salak. « Nous sommes avec lui, encore et toujours », criait un habitant de Yagoua, les larmes aux yeux. Une ferveur populaire qui relance la question : le Nord restera-t-il le bastion indétrônable du RDPC ?
Une mobilisation hors norme dans le Grand Nord
L’étape de Maroua restera gravée comme l’une des plus marquantes de cette campagne présidentielle. Initialement prévue pour une seule journée, la visite du Chef de l’État s’est prolongée sur deux jours, tant l’accueil fut impressionnant.
Dans les rues fraîchement rénovées, les populations venues des trois régions septentrionales – Adamaoua, Nord et Extrême-Nord – se sont massées des heures durant pour saluer le président-candidat.
Le Gouverneur Midjiyawa Bakari, le président de l’Assemblée nationale Cavayé Yéguié Djibril et le maire de Maroua, Dr. Sali Babani, ont encadré un cérémonial à la hauteur de l’événement.
Les pancartes, les chants en fulfuldé et les danses traditionnelles exprimaient un message unique : fidélité et continuité. « Ce n’est pas du jeu, Maroua a prouvé sa loyauté », lançait un militant RDPC au micro de 237online.com.
Un message de paix et de stabilité avant le scrutin
Dans son adresse finale, Paul Biya a mis l’accent sur la paix, la sincérité et la synergie nationale. Le candidat du RDPC a rappelé que malgré les défis sécuritaires, il a « toujours travaillé pour être digne de la confiance du peuple ».
Son appel à « poursuivre ensemble la grande aventure d’un Cameroun uni, prospère et stable » a été ovationné.
Les équipes de campagne, désormais réparties dans les trois régions du Nord, ont reçu pour mission d’intensifier les actions de proximité avant le 12 octobre. L’objectif : transformer cette ferveur en victoire décisive.
Avec plus de 8 millions d’électeurs potentiels dans ces régions, le message est clair : le Grand Nord reste la clé de l’élection.
Un adieu symbolique, mais pas un au revoir
Quand l’avion présidentiel a décollé de Maroua-Salak, les youyous et tambours ne s’étaient pas encore tus. Pour beaucoup, ce départ symbolise une promesse renouvelée : celle d’un président qui, malgré le temps, conserve un lien charnel avec sa base populaire.
Les habitants, eux, y voient l’annonce d’une victoire déjà écrite.
Et vous, pensez-vous que le Grand Nord fera encore basculer le scrutin du 12 octobre ?