
Le 18 septembre dernier, une conférence hybride organisée par le Centre International de Recherche et de Documentation sur les Traditions et les Langues Africaines (Cerdotola) et la Stony Brook University, en collaboration avec l’Association des Poètes et Écrivains camerounais (APEC), a mis en lumière l’importance de la réappropriation des langues africaines pour l’identité et le développement du continent.
L’enjeu de la réappropriation
Les langues africaines sont souvent marginalisées dans les lieux de transmission du savoir, tels que les écoles, les médias et les réseaux sociaux. Cette exclusion est accentuée par leur absence dans les technologies émergentes comme l’intelligence artificielle et les plateformes numériques. Selon le Pr Charles Binam Bikoi, Secrétaire Exécutif du Cerdotola au Cameroun, « Nous sommes face à des enjeux et des challenges nouveaux qui interpellent le recours à la culture par les hommes et les femmes de notre temps de ce qui est de leur patrimoine et de leur identité. »
La nécessité de réinventer les langues africaines
Pour réapproprier les langues africaines, il est nécessaire de les réinventer et de les adapter aux besoins du monde moderne. Le Pr Nde mu Fopinn a présenté le système A-Z, une nouvelle méthode d’écriture des langues camerounaises et africaines qui prend ses origines sur la terre africaine avant d’évoluer vers la Grèce et vers Rome. Ce système permettrait de réconcilier les hommes avec ce qui est propre à l’humanité et de rendre aux langues africaines toute leur dignité.
L’importance de la langue pour l’identité et le développement
La langue est un élément crucial de l’identité et du développement d’un peuple. Selon Patrice Nganang, Chef du Département d’Etudes Africaines-Américaines et Caribéennes, « Il est temps pour les Africains de prendre en main leur destin linguistique et de faire en sorte que leurs langues soient reconnues et valorisées dans le monde moderne. »
Vers un avenir linguistique prometteur
La conférence a souligné la nécessité pour les Africains de se réapproprier leurs langues et de les rendre accessibles en utilisant les meilleurs moyens disponibles. Il est temps pour les Africains de prendre en main leur destin linguistique et de faire en sorte que leurs langues soient reconnues et valorisées dans le monde moderne.