Cameroun – Paul Biya campagne Suisse ► Révélation choc


À trois semaines d’une présidentielle décisive au Cameroun, une révélation inattendue secoue l’opinion : le chef de l’État, Paul Biya, est attendu en Suisse pour un séjour qui pourrait marquer le coup d’envoi de sa campagne. À 92 ans, le président sortant entretient encore le mystère sur sa participation active au scrutin du 12 octobre 2025. Entre rumeurs persistantes, calculs politiques et inquiétudes citoyennes, cette nouvelle étape genevoise intrigue et divise.

Une présence en Suisse au moment critique

Le départ de Paul Biya est annoncé pour le dimanche 21 septembre, soit exactement une semaine avant l’ouverture officielle de la campagne électorale. Officiellement, il s’agirait d’un séjour privé, comme il en effectue régulièrement à Genève, ville où il bénéficie de soins médicaux spécialisés. Pourtant, pour de nombreux observateurs, le calendrier ne doit rien au hasard.

« Tout porte à croire qu’il utilisera cette présence médiatique internationale pour réaffirmer sa candidature et donner le ton de sa campagne », avance un politologue. Selon lui, l’Élysée Hôtel de Genève pourrait devenir, le temps de quelques jours, un véritable quartier général diplomatique où seront peaufinées les grandes lignes de la stratégie présidentielle.

Dans les couloirs du palais d’Etoudi, le cabinet civil, dirigé par Samuel Mvondo Ayolo, préparerait déjà un scénario de visites régionales à son retour. Objectif : montrer un président proche du peuple, malgré son âge et les interrogations sur sa santé.

L’ombre des précédents séjours

La mémoire collective n’a pas oublié l’épisode de septembre 2024. À l’époque, une longue absence du président avait alimenté de folles rumeurs sur son décès. Les Camerounais, abreuvés de messages contradictoires, avaient vécu plusieurs semaines d’incertitude avant que Paul Biya ne regagne Yaoundé. Cette opacité continue de fragiliser la confiance d’une partie de l’opinion.

« On ne peut pas rester dans le noir à chaque déplacement du président. Ce climat de secret nourrit les cabales et les fake news », s’indigne un commerçant du marché central de Douala. Dans les quartiers populaires, les conversations reviennent souvent sur la capacité réelle du chef de l’État à assumer un nouveau mandat. Beaucoup reconnaissent toutefois sa redoutable expérience politique et sa capacité à surprendre, même à l’âge de 92 ans. Comme on dit au pays : « Ce vieux-là a encore des cartes dans sa manche ! »

Un lancement de campagne à l’international ?

Si Paul Biya choisissait de donner depuis Genève le signal de son entrée en campagne, ce serait une première dans l’histoire politique camerounaise. Une stratégie inédite qui viserait à montrer une stature internationale, tout en évitant les bains de foule locaux jugés risqués pour sa santé.

Il y a un double message. En Suisse, Paul Biya rassure ses partenaires occidentaux. Puis, de retour au Cameroun, il pourra apparaître comme un homme d’État capable de parler au monde tout en restant l’ancrage de la stabilité nationale.

Cette hypothèse, loin de faire l’unanimité, suscite des critiques. Les opposants dénoncent déjà une « campagne fantôme » qui ignore la réalité sociale du pays, frappé par la vie chère et les tensions sécuritaires dans plusieurs régions. « On ne peut pas diriger à distance ! », proteste un étudiant.

Une équation à multiples inconnues

Entre sa santé fragile, son âge avancé et l’importance stratégique du scrutin du 12 octobre, Paul Biya joue peut-être son ultime partition. S’il confirme sa candidature depuis la Suisse, le signal sera clair : il reste le maître du tempo politique, capable de déstabiliser ses adversaires par une simple absence ou un discours inattendu.

Mais une question demeure : les Camerounais, lassés par quatre décennies de règne, suivront-ils encore ? Ou bien, comme l’espèrent certains, un vent de renouveau s’imposera-t-il malgré tout ?



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